Couverture du journal du 07/05/2024 Le nouveau magazine

Entreprises : comment séduire la génération Z ?

Alors qu’elles rencontrent des difficultés à recruter, les entreprises doivent apprendre à attirer la jeune génération. Face à cette mission de taille, le Medef 31, qui organisait sa « Ref » le 12 septembre, est venu éclairer les dirigeants.

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Stéphanie Lavigne, directrice générale de TBS Education. (c) Michel Montovani

En 2030, la génération Z, autrement dit les jeunes nés après 1995, représenteront 30 % des actifs. Le Medef 31 organisait le 12 septembre, à l’occasion de sa Ref (Rencontre des entreprises de France), une table ronde pour permettre de mieux comprendre les attentes de cette génération parfois difficile à cerner.

Selon Stéphanie Lavigne, directrice générale de l’école de commerce toulousaine TBS Education, qui accueille 6 000 apprenants chaque année, « la génération Z est celle des zappeurs » que le CDI ne fait plus rêver. En quête de sens, ces jeunes « sont prêts à renoncer à intégrer une école ou une entreprise si cette dernière ne prend pas en compte les préoccupations environnementales ». Les entreprises qui recrutent ne peuvent plus faire l’impasse sur cette thématique si elles veulent adresser cette génération.

Remise en cause du management traditionnel

« On observe également une vraie remise en question des méthodes de management », note Stéphanie Lavigne. La génération Z « veut travailler en mode projet, avec des méthodes collaboratives et estime qu’un bon manager n’est pas celui qui dirige mais celui qui fédère et provoque l’enthousiasme. Les jeunes veulent être acteurs des projets de l’entreprise ». Certains étudiants vont jusqu’à rejeter l’idée de dépendre d’un patron, choisissant plutôt de créer leur propre structure. « Selon une étude menée par le Medef et TBS Education, 10 % des jeunes envisagent de créer leur entreprise ».

Autre constat de la directrice, la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, la valeur travail étant désormais « moins sacralisée ». Une observation partagée par Paola Fabiani, présidente des centres d’appel Wisecom, également porte-parole et vice-présidente du Medef. « On doit s’adapter à ces demandes, qui peuvent être différentes en fonction des collaborateurs, et évoluer souvent ». Selon la dirigeante, les entreprises doivent par ailleurs être capable de former. « 44 % des 18-30 ans disent qu’ils n’exerceront pas le même métier durant toute leur carrière ». Si les entreprises souhaitent conserver les talents, à elles de savoir proposer plusieurs carrières au sein de leur structure.