C’est dans les Pyrénées, à Luchon, que celui qui est né à Villeneuve-sur-Lot en 1951, découvrira l’alpinisme. Très rapidement, il développe des qualités physiques et une endurance très au-dessus de la moyenne. À 23 ans, Marc Batard gagne en renommée en grimpant sans oxygène le Gasherbrum (à la frontière de la Chine et du Pakistan), qui culmine à plus de 8 000 mètres. Après cet exploit, il multipliera les premières dans le monde entier et fera de sa passion un métier. À l’âge de 37 ans, il est le premier homme à gravir le toit du monde, l’Everest, sans oxygène et en moins de 24 heures.
1ER HOMME À GRAVIR L’EVEREST SANS OXYGÈNE EN MOINS DE 24 HEURES
Cette performance inédite lui vaudra son entrée dans le Guiness Book des Records et son surnom : « le sprinteur de l’Everest ». À 43 ans, il décide de se consacrer à sa famille et raconte son expérience des plus hauts sommets dans des livres et des conférences autour du globe. Parallèlement, il crée une association : « En passant par la montagne », dans le but de favoriser l’accès à la montagne pour les jeunes issus des quartiers défavorisés.
Au sommet de l’Everest © D. R.
L’EVEREST À 70 ANS
Un événement tragique va pousser le Lot-et-Garonnais à rechausser les crampons. En 2021, un ami himalayiste meurt dans l’ascension du K2. Marc Batard, qui a déjà frôlé la mort durant plusieurs ascensions, a toujours pris l’enjeu de la sécurité très au sérieux. Il décide alors d’essayer de trouver une nouvelle voie, plus sécurisée, pour réaliser la montée de l’Everest. Et pour apporter la preuve de sa faisabilité, Marc veut l’emprunter, à 70 ans. Pour concrétiser ce projet, l’alpiniste a lancé en septembre 2021 le Sommet International sur la Sécurité en Haute Altitude à Albertville pour prévenir les risques liés à la haute montagne. L’initiative est soutenue par de nombreuses personnalités comme Kilian Jornet. Une société de production, Carbone Zéro, réalise un documentaire de cette aventure hors norme à tous points de vue. Pour réaliser la post-production du film, et sa diffusion, une campagne de financement participatif a été lancée jusqu’au 15 janvier prochain. Si la campagne réussit, le documentaire, intitulé L’Everest en partage, devrait sortir au printemps prochain.
Lien sur le site Proarti : l’Everest en partage.