La Vie Économique : Quelles sont les caractéristiques du tissu économique gersois ?
Rémi Branet : Dans le Gers, le registre du commerce et des sociétés compte 14 000 inscrits dont un tiers de commerce, un tiers de service, un quart d’industrie et 8 % d’entreprises de travaux publics. Pour un territoire rural, la proportion d’industrie est élevée. Deux secteurs pèsent dans notre économie, d’un côté l’agroalimentaire, lié à la transformation de la production locale avec des coopératives, de la viticulture, le canard et la volaille, et de l’autre, s’est développé de manière récente un réseau de sous-traitance aéronautique qui croît sur ces dernières années. Il peut s’agir d’entreprises d’usinage ou de transport qui vont réaliser 20 à 30 % de leur activité dans ce secteur.
LVE : Comment s’est portée l’économie sur la première moitié de cette année ?
R. B. : C’est une année assez tranchée et il faut faire une analyse micro. Des secteurs comme l’aéronautique se portent bien, la sous-traitance fonctionne bien et des programmes militaires sont relancés. Les carnets de commandes sont à un bon niveau alors que c’est plus compliqué du côté de la trésorerie. La viticulture est, elle, en crise depuis plusieurs années en raison des aléas climatiques, de la baisse de la consommation et des incertitudes du côté de l’export. Le bio est tendu également en raison de la baisse de la consommation. Nous nous démarquons avec des entreprises positionnées sur des secteurs de niche qui tirent leur épingle du jeu : c’est le cas de Nataïs dans le pop-corn, de Crusta C leader européen de la crevette, ou encore, des chevalets…