C’est devenu un endroit fréquenté de la clientèle professionnelle de l’hypercentre agenais, le Bistrot de Stéphanie a su en quelques années trouver sa place dans un cadre revisité. À 37 ans, la maîtresse des lieux, Stéphanie Trepp, a déjà une longue expérience derrière elle. D’origine suisse, elle représente la cinquième génération familiale dans l’hôtellerie et la restauration. C’est aussi une globe-trotteuse qui a nourri sa cuisine de son parcours : « L’hôtellerie-restauration est une tradition familiale. J’ai bourlingué quelques années puis j’ai travaillé dans l’établissement hôtelier de mes parents au château de l’Hoste pendant huit ans en montant les échelons progressivement. J’ai ensuite cherché à reprendre un établissement avec un esprit de grande maison. Le Washington était fermé depuis deux ans mais c’était une adresse connue. C’était une opportunité moins risquée pour une première expérience », explique la jeune femme.
Cuisine et décoration de concert
C’est un aspect qui interpelle dès que l’on franchit la porte du Bistrot de Stéphanie. La décoration est extrêmement soignée et raffinée : « Je voulais donner un peu plus d’âme et je peux encore améliorer ! J’aime chiner les brocantes pour la décoration », avoue Stéphanie. Avec une cuisine aux multiples influences et des plats qui changent tous les deux ou trois jours, Stéphanie allie fraîcheur et créativité.
Outre le midi du lundi au samedi, Stéphanie ouvre les jeudis et vendredis soir : « Étant souvent seule le soir, j’ai dû adapter ma cuisine pour pouvoir aussi servir les plats », explique-t-elle. Une performance d’autant plus remarquable pour Stéphanie, malentendante, qui s’affranchit des cases et des codes parfois austères de la gastronomie.

© Julien Mivielle – La Vie Economique
Un avenir au jour le jour
Ce début réussi dans une période délicate ne fait pas perdre pied à la cheffe trentenaire qui souhaite avant tout continuer d’améliorer son concept et rationaliser son fonctionnement. Elle vient par ailleurs d’aménager une salle de séminaire à l’étage pour accueillir des entreprises à la demande, du petit-déjeuner au dîner.
Et quand on l’interroge sur le futur, Stéphanie reste pragmatique : « Je vis au jour le jour depuis cinq ans. Je ne veux pas me projeter loin dans l’avenir, comme pour mes menus ! ».

© Julien Mivielle – La Vie Economique