Vous pouvez ranger l’image de l’huissier austère caricaturé dans le film Les Trois Frères des Inconnus au rang des archives. Régis Granier insiste sur ce point : « Nous sommes un métier de la protection. Il faut sortir du cliché des saisies et des expulsions », explique le commissaire de justice marmandais. En tant qu’officier public et ministériel, il participe au bon déroulement des procédures judiciaires ainsi qu’à leur exécution. Ce pan essentiel de leur activité n’a pas évolué et constitue un monopole des commissaires de justice. En revanche, l’air du temps est à la médiation et ils sont de plus en plus encouragés à favoriser les procédures amiables pour éviter l’encombrement des prétoires : « même en judiciaire, 90 % des dossiers sont en gestion amiable, nonobstant l’obtention en parallèle d’une décision de justice pour garantir la créance. L’exécution n’intervient qu’avec des personnes récalcitrantes ou de mauvaise foi », précise Maître Granier. L’héritage des commissaires-priseurs judiciaires permet par ailleurs aux commissaires de justice de réaliser des esti…
Commissaire de justice : l’an II d’une nouvelle profession
Profession entrée en vigueur effective le 1er juillet 2022, les commissaires de justice sont issus du rapprochement entre les huissiers de justice et les commissaires-priseurs judiciaires. Régis Granier, installé à Marmande et vice-président de la Chambre nationale des commissaires de justice (CNCJ), fait le point sur l’évolution d’un métier loin de l’image qu’il véhicule.

Régis GRANIER, commissaire de justice à Marmande et vice-président national © Julien Mivielle - La Vie Economique