Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Intégrer les artisans immigrés

ENTREPRISES – Les professionnels de la bijouterie et l’association La Fabrique nomade, qui s’applique à révéler les talents venus d’ailleurs, ont signé un partenariat pour favoriser l'intégration professionnelle d'artisans immigrés. L'affirmation de valeurs, pour ce secteur qui doit beaucoup au talent des Arméniens arrivés dans les années 1920 et en recherche de main-d’œuvre, en raison d’une croissance forte.

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Inès Mesmar, présidente de La Fabrique nomade, et Bernadette Pinet, président de l’Union française de la bijouterie (UFBJOP) © Anne Daubrée

Chiffres modestes, grands enjeux. Le 10 octobre, à Paris, un partenariat a été signé entre l’UFBJOP, l’Union française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, des pierres et des perles et La Fabrique nomade, association qui œuvre pour l’intégration professionnelle des artisans d’art immigrés. « L’association est fondée sur l’idée que l’immigration constitue une force et une richesse pour la France, plutôt qu’un fléau à combattre. Nous nous appliquons à révéler les talents qui arrivent sur le territoire », explique Inès Mesmar, fondatrice de l’association en 2016, à Paris. « Nous sommes totalement en phase avec ceci. Ce partenariat est avant tout une question de valeur », réagit Bernadette Pinet, présidente exécutive de l’UFBJOP et présidente de la Haute école de joaillerie. Laquelle rappelle l’apport de la communauté arménienne à la bijouterie française. Fuyant le génocide de 1915 dans l’empire ottoman, ces immigrés d’alors étaient joailliers, sertisseurs, lapidaires, diamantaires… Ils ont contribué à perpétuer leur…