Quand on lui demande s’il faut de la folie ou de l ’optimisme pour reprendre un bar-brasserie dans une commune rurale au lieu de prendre sa retraite, à 60 ans passés, Alain Bardy répond dans un sourire : « un peu des deux ! ». Après avoir travaillé plus de trois décennies dans les motos, et plus précisément à la concession Kawasaki de Marmande, Alain Bardy a passé les trois dernières années à travailler comme commercial dans les alarmes.
UNE ÉQUIPE DE 9 PERSONNES
Le travail accompli, il aurait pu retourner chez lui et goûter aux plaisirs d’une retraite tranquille mais ce n’est pas le genre du personnage : « Je ne suis pas du style à tourner en rond. Le propriétaire des murs cherchait un repreneur, il m’a sollicité plusieurs fois. J’en ai parlé à ma femme et on s’est dit pourquoi pas ? ». Son pro- jet est simple : redonner vie au plus bel emplacement de Marmande, en plein cœur de ville, sur la place du Marché. Après plusieurs mois de travaux, il constitue une équipe de 9 personnes. Il ouvre du lundi au samedi, fait restaurant le midi et tapas les jeudis, vendredis et samedis soirs. Il souhaite pouvoir ouvrir toute la semaine mais se heurte aux problématiques de recrutement : « C’est notre souci numéro 1 : trouver du personnel qui reste. Nous sommes fermés le dimanche par manque de personnel alors qu’il y aurait la clientèle. Mais il faut s’accrocher et nous avons fait un bon démarrage », commente le néo-cafetier. La décoration élégante a été refaite cet été et une salle à l’étage devrait être disponible prochainement.
MARMANDE-DAKAR À MOTO
La grande passion d’Alain Bardy est la moto, et ce depuis qu’il est en âge de conduire. Il en a fait son métier, chez Kawasaki, mais a aussi baroudé au guidon de cylindrées aussi lourdes qu’endurantes. Né au Séné- gal, ayant vécu ses premières années en Mauritanie à la suite de son père agent des finances publiques, Alain est arrivé en France à l’adolescence. Quelques années plus tard, son permis moto en poche, il a réalisé un voyage en deux roues avec deux amis qu’il serait aujourd’hui quasiment impossible de reproduire : Marmande- Dakar. Un périple de 6 000 km au rythme de 500 km par jour. « Des souvenirs merveilleux », déclare ce passionné.
