Après une phase d’enquête publique et l’obtention de permis de construire, les travaux pour la création des installations Nea et Omega ont été lancés le 13 mai dernier, selon la Nouvelle République des Pyrénées. Ce projet est né de la réflexion et des échanges de Roger Agor de Dalkia, du président de PSI environnement Nicolas Tarrene et de Pierre-Henri Chrétien, directeur du site d’Arkema à Lannemezan. Ils sont partis d’un constat simple : l’usine Arkema de Lannemezan qui produit de l’hydrate d’hydrazine, utilisé en pharmacie, électronique et agrochimie, ne peut continuer à consommer du gaz et des énergies fossiles pour son approvisionnement. La déclaration d’intention produite par Dalkia souligne que le projet permettra d’éviter la consommation de 18 000 tonnes par an équivalent pétrole d’énergie fossile et d’éviter l’enfouissement de 40 000 tonnes par an de refus de tri de collecte sélective.
Nea et Omega
Le combustible utilisé sera du CSR ou combustible solide de récupération. Il est préparé à partir de déchets ménagers et industriels non dangereux n’ayant pas trouvé de filière de recyclage. Après combustion, il permet de produire de la chaleur bas-carbone. Le projet porté par Arkema, Dalkia et PSI comprend la construction de l’installation Omega. Exploitée par PSI, elle sert d’unité de préparation de combustible. À partir de 60 000 tonnes de refus de tri sélectif sont produites 43 000 tonnes de CSR. Vient ensuite Nea, une chaufferie vapeur portée par Dalkia qui permettra de fournir Arkema en vapeur sans gaz. La mise en service de ces installations, soutenue par l’Ademe et la Région Occitanie, est prévue en 2026. Elles devraient permettre de créer 50 emplois sur le plateau de Lannemezan. PSI devait investir entre 15 et 17 millions d’euros dans le projet et Dalkia autour de 38 millions d’euros.