Couverture du journal du 30/05/2025 Le nouveau magazine

Primever, transporteur de l’année

Alors qu’elle fêtait ses 60 ans en 2023, Primever recevait le titre de transporteur de l’année de L'Officiel des Transporteurs. La consécration pour une entreprise, implantée au cœur du MIN à Agen, qui a développé son maillage territorial en France et s’est diversifiée vers le transport international, industriel et la logistique des fruits et légumes. À sa tête, Julien Garnier a pris le relais de son père et de son grand-père en cultivant fièrement l’esprit familial d’un groupe présent dans 52 sites d’exploitation pour les flux nationaux et internationaux.

Julien Garnier Primever

Julien Garnier, PDG de Primever © Louis Piquemil - La Vie Economique

La Vie Economique : Vous avez reçu le titre de transporteur de l’année 2023 de L’Officiel des Transporteurs, c’est une fierté ?

Julien Garnier : « On ne s’y attendait pas du tout ! C’est une récompense pour l’équipe actuelle, mais aussi pour tous ceux qui ont construit le groupe Primever. Si nous en sommes là, c’est parce que certains avant nous ont su créer des racines fortes. Ensuite, c’est une fierté qui plus est quand on est récompensé par ses pairs (ce prix prestigieux, créé par L’Officiel des Transporteurs, est décerné chaque année par un jury de professionnels composé par les précédents tenants du titre). »

LVE : Quels sont les critères pour désigner le titre de meilleur transporteur ?

J. G. : « C’est lié à l’histoire de l’entreprise et sa capacité à se développer sur l’avenir dans un univers, celui des transports, souvent décrié à tort alors que pendant le Covid, on a bien vu que nous étions un maillon essentiel de la chaîne d’alimentation. Malheureusement, on oublie vite… »

LVE : Quels sont précisément vos projets à moyen terme ?

J.G. : « Nous avons un plan d’entreprise à 10 ans avec des points de passage tous les 3 ans pour voir si des ajustements sont nécessaires. Pour autant, c’est un métier qui se vit au quotidien, où tout est remis en question chaque matin. Notre spécificité est de travailler au sein de la filière agricole, donc avec des produits de cueillette, ce qui nécessite de s’adapter en permanence. »

LVE : Dans ce projet décennal (2020-2030), où en êtes-vous ?

J. G. : « Nous venons de clore notre premier plan triennal avec une légère avance sur nos objectifs, avec une croissance régulière depuis plusieurs années. Durant la prochaine période, au-delà de la croissance du groupe, nous accorderons une attention particulière à la RSE. Pour cela, nous dédions une équipe qui nous accompagne sur les consommations (gasoil, électricité), le bien-être des salariés, le recrutement… Chaque année, nous dressons un rapport et réévaluons nos performances sur ce sujet majeur pour tenir nos engagements. C’est une initiative que nous menons nous-mêmes, car le secteur du transport est souvent oublié des grandes décisions politiques concernant la RSE. Dans un secteur concurrentiel au niveau européen, il serait bienvenu de mettre en avant et de défendre les efforts et le modèle des transporteurs français… »

LVE : Quel bilan tirez-vous de l’année 2023 qui vient de s’achever ?

J. G. : « 2023 a été correcte sur le premier semestre, après deux années d’après-Covid un peu compliquées par la hausse du prix de l’essence, mais aussi l’inflation et une évolution des charges salariales. Il a fallu s’adapter pour produire mieux. Sur la deuxième partie de l’année, la baisse générale de la consommation a impacté notre activité. On s’attend à une année 2024 complexe avec…