Au cours de ces quarante dernières années, l’emblématique marque de luxe Hermès a connu une réussite d’une insolence sans égale. Son cours de Bourse en témoigne. Au moment de son introduction en Bourse le 27 août 1993, il était à 5,95 euros l’action. Le 14 juillet dernier, il atteignait 2 399 euros avec un pic à 2 957 euros le 17 février 2025, soit une augmentation de 40 319 % en 30 ans. La progression est incroyable et donne le vertige ! Bienheureux les actionnaires d’Hermès mais également ses salariés qui reçoivent des actions gratuites !
Le « pricing power » joue à plein
Les résultats économiques et financiers du groupe sont stratosphériques. Et pourtant, ils sont vrais. Entre 2020 et 2024, le chiffre d’affaires a connu une progression de 241 % entre 2020 et 2024. Le « pricing power » est fou et joue à plein. En 2020, le chiffre d’affaires était de 6,3 milliards pour 306 magasins, soit un chiffre d’affaires moyen par magasin de 20,5 millions d’euros. En 2024, pour un nombre de magasins plus faible de 293, le chiffre d’affaires a été de 15,1 milliards d’euros, soit 51 millions de chiffre d’affaires par magasin. Le nombre de magasins baisse quand précisément le chiffre d’affaires par magasin double. Calcul qu’il convient néanmoins de relativiser puisqu’on ne connaît pas le nombre de ventes réalisées par internet. Mais quand même !
Une entreprise qui demande à ses clients d’attendre !
Hermès, c’est une entreprise où par exemple on ne voit pas certains produits dans les magasins, notamment les sacs iconiques « Kelly » et surtout « Birkin ». Hermès, c’est aussi une entreprise que certaines clientes californiennes « affamées » de sacs ont attaquée en justice ; car, lors d’une venue dans une boutique à Los Angeles, les vendeurs leur ont aimablement indiqué qu’il n’était pas possible de leur vendre les deux « Birkin » dont elles rêvaient. Il faut pour pouvoir en acheter être déjà client et le délai d’attente est de quelques mois avant de pouvoir de…
