On les appelait « les Cagots ». Étaient-ils descendants des Wisigoths ? Des Cathares en exil ? Des Israélites fuyant l’Espagne ? Des Maures survivants de la Reconquista espagnole ? Des Sarrasins installés dans le Sud-Ouest de la France depuis les conquêtes arabes ? Ou des descendants de lépreux ? Ce peuple marginalisé, dont les origines restent incertaines, a longtemps suscité les hypothèses des plus diverses aux plus fantasques, mais aucune preuve historique ou génétique n’est venue confirmer ces récits.
Une présence attestée
Du XIIIe au XVIIIe siècles, les Cagots ont vécu en marge de la société. Présents des portes de Toulouse jusqu’au Pays basque, en Armagnac, en Chalosse, dans le Béarn, en Bigorre et dans les vallées pyrénéennes, ils étaient également établis dans le nord de l’Espagne. Au Pays basque, on les appelait « Agotak », et leur présence est attestée dans les registres d’état civil, les patronymes, et surtout dans les aménagements religieux, avec notamment des portes…