C’est une rencontre qui s’affranchit du temps, par la grâce d’un même lieu : quand l’itinéraire d’Angélique de Labarre croise l’histoire de l’immense Joséphine Baker, elle a 25 ans et n’imagine pas combien leurs destins seront désormais liés, comme en miroir, l’une se révélant en même temps qu’elle fera grandir l’image de l’autre.
Reconnaissance mutuelle
La famille de Labarre habite sur la colline face aux Milandes, dans la vallée de la Dordogne, et Angélique passe son enfance avec le château en ligne d’horizon, avant de partir à Bordeaux. Le château n’est alors plus que l’ombre de ce que Joséphine lui avait apporté de flamboyance, contribuant à l’envol touristique du Périgord noir d’après-guerre, marqué par la découverte de Lascaux. L’étoile s’est éteinte en 1975 et ne brille plus dans le souvenir local, ni même national. En 2001, il se trouve que le château est en vente au moment où Madame de Labarre reçoit une part de la transaction de Cheval Blanc, propriété familiale à Saint-Émilion, et tandis que la jeune femme se cherche un avenir après des études de droit et d…