Et si l’humanité vivait une seconde naissance ? C’est autour de cette question vertigineuse que s’articuleront les échanges de la 5e édition des rencontres philosophiques Michel Serres inspirées par l’œuvre du philosophe agenais : l’« hominescence » ou le début d’une transformation inédite de la condition humaine. Deux penseurs de premier plan international ont accepté d’être les parrain et marraine de cette édition. Il s’agit de Claire Marin, philosophe de l’intime et des fragilités, et de Giuliano da Empoli, analyste aigu des nouveaux pouvoirs politiques. Président d’honneur de cet événement devenu, en quelques années, d’envergure nationale, le philosophe et essayiste agenais David Djaïz a expliqué le choix de cette thématique en rappelant que dans un monde devenu complexe et face aux nombreuses crises qu’il doit affronter, l’Homme doit s’interroger sur sa place.
« Le grand renversement ? »
« L’Homme croyait être le centre du monde mais il est très fragile face à la nature et demain face aux machines. Ne sommes-nous pas en pleine phase de grand renversement ? », s’est interrogé David Djaïz lors de la présentation complète du programme du festival en présence de nombreux partenaires. Réunis dans le club des « socios », les partenaires économiques sont de plus en plus nombreux à soutenir l’événement. Cette année, plus d’une quinzaine d’entreprises (Innovi, Pechavy, Acom Expertise, Établissements Bareyre…) ont rejoint l’aventure.

Claire Marin, marraine du festival ©DR
Un hommage à Béatrice Uria-Monzon
Pendant quatre jours, le public sera donc invité à explorer les nouvelles frontières de l’humain à l’heure de : l’intelligence artificielle ; de la transformation du corps et des neurosciences ; des réseaux sociaux qui redessinent les liens sociaux et amoureux ; de la démocratie mise à l’épreuve par les populismes ; de l’espace, nouvel horizon utopique avec Mars et les astéroïdes ; du climat qui redéfinit notre place dans la biosphère sans oublier la recomposition de la croyance et des religions… Le festival proposera donc des débats, conférences, ateliers, signatures et des rencontres avec des philosophes, scientifiques, artistes, sportifs et écrivains. Une place spéciale sera faite aux plus jeunes (1 500 élèves mobilisés cette année) avec l’accueil des établissements scolaires du département la semaine précédente, la présence de lycéens sur scène pour participer aux débats, et un concours d’éloquence où dix d’entre eux partageront leurs réflexions. Parmi les nouveautés, le philosophe Bruce Bégout sera en résidence le temps du festival. Enfin, un concert-hommage composé par l’artiste agenais Marc-Olivier Poingt sera rendu à Béatrice Uria-Monzon. La cantatrice disparue cet été était l’amie de Michel Serres, cette édition lui est dédiée.