La Vie Economique : Quelle est la santé financière du Stade toulousain aujourd’hui ?
Didier Lacroix : Elle est bonne. Nous sommes au maximum de nos capacités sur de très nombreux plans. La billetterie, on ne peut pas faire mieux, on frôle les 60 matchs consécutifs à guichets fermés. On bat un record avec 9 500 abonnés. On ne peut pas vendre plus de loges et d’hospitalités. La boutique fonctionne bien avec plus de 28 000 maillots vendus dans nos boutiques et 490 000 produits dérivés. Je dirai qu’on a encore une marge de progression sur la boutique en ligne. Mais, globalement, on doit impulser une nouvelle donne avec l’arrivée du métro dans trois ans.
LVE : Avec un stade Ernest-Wallon rénové ?
D. L. : Oui, voilà sept ans qu’on en parle. On a trois scénarios en fonction du montant des aides publiques qu’on aura (voir encadré). Aujourd’hui, notre souhait est d’augmenter la capacité de 19 000 places à 25 000 en agissant sur les tribunes est et ouest. On ne touche pas, pour l’instant aux deux autres, mais le projet est évolutif. Elles pourraient être améliorées à l’avenir. Mais concentrons-nous sur cet agrandissement, qui est vital pour nous.

Le stade Ernest-Wallon © Stade toulousain
LVE : Mais il a un coût élevé ?
D. L. : On le chiffre à 75 millions d’euros. On sera proche de la moitié d’autofinancement. Notre modèle économique le permet et l’augmentation du stade nous permettra de dégager des revenus billetterie, partenariat et hospitalités supplémentaires, de l’ordre de 15 % environ. Mais c’est surtout le hors-match qui va se développer.
LVE : Comment améliorer ce lieu de vie qu’est le stade Ernest-Wallon en dehors des matchs ?
D. L. : On a déjà une boutique et un restaurant qu’on va retravailler. On gère plus de 350 événements chaque année avec nos salles qui nous permettent de recevoir des activités commerciales et de notre politique RSE. C’est quelque chose sur lequel on veut accélérer et n…