La Vie Économique : La hausse des températures est déjà actée dans le Lot-et-Garonne et les autres départements de la Nouvelle-Aquitaine. Votre famille a fait le pari du bio et a abandonné la céréaliculture pour se consacrer entièrement aux amandes, noisettes, noix de pécan et autres pipas. Quand avez-vous fait le pari d’importer de nouvelles cultures plus adaptées au climat méditerranéen qu’à vos terres lot-et-garonnaises ? Quelles ont été vos motivations ?
André TESSON : « J’étais déjà dans une réflexion sur les changements climatiques à venir quand, en 2016, j’ai été fortement intoxiqué par un produit utilisé pour mes cultures. Ce fut un vrai déclic. J’ai vendu tous mes gros tracteurs et tiré un trait sur ce qui était alors mon activité à savoir les céréales. J’ai considéré qu’il fallait anticiper le réchauffement climatique, adapter les cultures sur l’exploitation agricole de 350 hectares et développer une filière bio d’amande, de pistache et de noix de pécan, les fruits à coques étant moins consommateurs d’eau. Force est de constater que ces plants n’exigent que 700 à 1 000 m3 d’eau par hectare contre 2 000m3 pour la noisette tandis que le maïs en absorbe plus de 2 500 m3 par hectare. »
LVE : Plus concrètement, quelles actions avez-vous mené et comment s’est déroulée la mise en place de ce projet ?
A.T. : « Si l’amande et la pistache sont produites da…