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L’apprentissage en forte hausse

Selon le baromètre ISM-MAAF de l’artisanat, la région Nouvelle-Aquitaine enregistre la plus forte hausse d’effectifs en 2019-2020 avec 15 520 apprentis formés, en hausse de 5 % par rapport à la période précédente.

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Les chiffres dévoilés par la dernière édition du baromètre ISM-MAAF sur l’apprentissage dans l’artisanat néo-aquitain sont tout à fait éloquents. C’est dans le département de la Gironde que l’artisanat forme le plus d’apprentis. En 2019-2020, sur les 153 000 jeunes inscrits en apprentissage en France, 15 520 se sont formés en Nouvelle-Aquitaine. Un chiffre en hausse de 5 % par rapport à 2018-2019. C’est la Nouvelle-Aquitaine qui enregistre la plus forte augmentation des effectifs en apprentis, ex aequo avec la région Hauts-de-France. Pour la première fois, le baromètre dresse un palmarès des diplômes les plus choisis par les apprentis de l’artisanat.

En Nouvelle-Aquitaine, les métiers de la boulangerie-pâtisserie et de la coiffure restent ceux qui attirent le plus grand nombre d’apprentis. L’étude analyse également le taux d’emploi des apprentis, largement supérieur à celui des jeunes diplômés issus de la voie scolaire traditionnelle. En nombre d’apprentis, les cinq premiers diplômes préparés sont donc les CAP boulanger (890), les CAP pâtissier (830), les CAP métiers de la coiffure (800 apprentis), les CAP maintenance des véhicules (680) et les CAP maçon (650). Il s’agit de diplômes pouvant être préparés dès la sortie du collège, à l’occasion d’une

réorientation et d’un second parcours mais aussi, pour les demandeurs d’emploi, lors d’une reprise de formation. « Le nombre d’apprentis de l’artisanat est en progression constante dans la région Nouvelle-Aquitaine depuis 2016/2017. Le secteur, de par sa grande variété de métiers, attire de nombreux jeunes désireux de développer un savoir-faire aux côtés de professionnels qualifiés mais également, et de plus en plus, les individus en reconversion. Une dynamique encourageante permise par les campagnes de promotion de l’apprentissage menées depuis plusieurs années pour redorer le blason d’une formation trop longtemps délaissée et dévalorisée, » a déclaré Marielle Vo Van Liger, directrice marketing et communication de la MAAF.

Les métiers de la boulangerie-pâtisserie et de la coiffure attirent le plus grand nombre d’apprentis

DES EFFECTIFS EN HAUSSE DANS LA PLUPART DES DÉPARTEMENTS

La quasi-totalité des départements de Nouvelle-Aquitaine est concernée par l’augmentation des effectifs en apprentis. Le département de la Corrèze enregistre la plus forte hausse (+ 15 %) et c’est en Gironde que l’on retrouve le plus grand nombre d’apprentis de la région (3 760). Viennent ensuite la Charente-Maritime (2 090, + 2 %), les Pyrénées-Atlantiques (1 620, + 8 %), la Vienne (1 310, – 4 %), les Deux-Sèvres (1 190, + 6 %), la Dordogne (1 180, + 10 %), la Charente (980, + 2 %) et le Lot-et-Garonne (980, + 8 %), les Landes (920, + 6 %), la Haute-Vienne (700, + 2 %), la Corrèze (630, + 15 %) et la Creuse (160, + 12 %). Le nombre d’apprentis formés progresse en effet avec le nombre d’entreprises artisanales présentes dans le territoire.

Dans la région, les effectifs en apprentis augmentent dans la totalité des secteurs, au premier rang desquels l’artisanat de fabrication qui enregistre une hausse de 8 % (1 380 apprentis). Dans les secteurs du BTP et des services, les effectifs sont en hausse de 5 % avec respectivement 6 160 et 4 290 apprentis recrutés. Enfin, le secteur de l’artisanat de l’alimentaire enregistre une hausse de 3 % de ses effectifs (3 690).

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UN TAUX D’EMPLOI BIEN SUPÉRIEUR À CELUI DES ÉLÈVES FORMÉS PAR VOIE SCOLAIRE

Quel que soit le secteur, pour la grande majorité des apprentis de l’artisanat, l’insertion professionnelle se fait dans les 6 mois suivants la formation : 64 % des apprentis sont ainsi en emploi 6 mois après l’obtention de leur diplôme. C’est dans l’artisanat de fabrication que le taux d’emploi est le meilleur (69 %) : les apprentis de ce secteur sortent en effet généralement avec un niveau de diplôme plus élevé.

À titre de comparaison, seuls 40 % des étudiants qui se forment aux mêmes diplômes par la voie scolaire classique ont trouvé un emploi 6 mois après la fin de leur formation. Au moment de l’embauche, l’entreprise donne bien souvent l’avantage à l’ex-apprenti qui possède déjà une expérience du métier et, plus généralement, du monde professionnel. « Dans le contexte de la difficile insertion professionnelle des jeunes, que la crise sanitaire est venue aggraver, les ex-apprentis possèdent un avantage indéniable. Leurs profils sont très plébiscités par les employeurs, de plus en plus regardants sur les expériences professionnelles passées de leurs potentielles nouvelles recrues ainsi que sur leur connaissance du monde du travail. Avec un taux d’emploi à 77 %, ce sont les ex-apprentis avec le niveau de diplôme le plus élevé – Brevet Professionnel, Brevet Technique des Métiers, BTS et supérieur – qui sont les plus avantagés. À noter que l’état du marché influe également significativement sur les débouchés : dans certaines spécialités très recherchées (ambulancier, couvreur ou bien encore boucher), le taux d’emploi est très élevé, pouvant atteindre 90 % ! », explique Catherine Elie, directrice des études et du développement économique de l’ISM.

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