Dans un marché de l’énergie en pleine mutation, la compagnie TotalEnergies s’est engagée sur la voie verte en investissant, depuis plusieurs années, sur le développement des énergies renouvelables et c’est avec le rachat de l’entreprise agenaise Fonroche Biogaz, alors leader du marché, qu’elle s’est lancée dans le biogaz. Fondée à Agen par Yann Mauss en 2011, Fonroche Biogaz a alors l’objectif de créer toute une filière autour de la méthanisation, et d’en maîtriser l’ensemble de la chaîne, de la construction à l’exploitation, depuis son siège à Agen. « Déjà intégré sur l’ensemble de la chaîne de valeur, TotalEnergies a souhaité poursuivre cette stratégie en mixant le savoir-faire local d’Agen et le fort retour d’expérience de la Compagnie (qui fête ses 100 ans cette année) », explique Fabien Haas, directeur général de TotalEnergies Biogaz France, arrivé chez Fonroche dès ses débuts en 2009.
Économie circulaire
Avec les moyens techniques, humains et financiers mis en œuvre par TotalEnergies, la société a connu une croissance exponentielle ces 3 dernières années et projette de fortes perspectives de développement pour atteindre un objectif de près de 60 unités de méthanisation, contre 8 actuellement (deux autres méthaniseurs, en Normandie et dans les Landes, sont en construction). Il faut dire que, dans la course aux énergies renouvelables, le biogaz répond à de nombreux enjeux de territoires et s’appuie sur un argument imparable : la valorisation des déchets en économie circulaire. Issue de déchets organiques agricoles (lisier-fumier…) et agroalimentaires (rebus de fabrication, déchets d’abattoirs…), l’énergie produite par le processus de méthanisation (le biogaz) est ensuite réinjectée en partie sous forme de biométhane dans les réseaux de gaz naturel, tandis que les digestats (résidus du processus de méthanisation) sont valorisés en fertilisant organique : « C’est un cercle vertueux pour les agriculteurs ! La matière de l’exploitation est ainsi transformée en énergie renouvelable. Une unité de méthanisation crée un écosystème local et pérennise les activités agroalimentaires et agricoles en contribuant à l’attractivité économique et sociale des territoires avec une trentaine d’emplois directs ou indirects non délocalisables », souligne le directeur général de TotalEnergies Biogaz France.
« Une unité de méthanisation crée un écosystème local et pérennise les activités agroalimentaires et agricoles »
Des dizaines de nouveaux collaborateurs par an
Si chaque méthaniseur a sa propre « recette » selon les territoires (dans le Sud-Ouest par exemple, beaucoup utilisent les lisiers et déchets de maïs), l’énergie produite reste la même. De son côté, TotalEnergies applique le même procédé de méthanisation partout en France, en s’adaptant aux spécificités des territoires et en créant des partenariats locaux avec les collectivités, les industriels et les agriculteurs. Avec une présence sur l’ensemble de la chaîne de valeur du biogaz, TotalEnergies Biogaz France rassemble une diversité importante de profils dans ses équipes sur le siège d’Agen, entièrement rénové, et partout en France, au plus près du terrain. Ce sont ainsi en moyenne près d’une quarantaine de collaborateurs qui rejoignent chaque année la société.
Ancrage local
Face à une telle croissance, la filiale biogaz développe une politique RH fondée sur l’esprit d’équipe et l’entraide dans une terre imprégnée des valeurs du rugby, un sport omniprésent dans l’entreprise agenaise : « Nous travaillons au quotidien avec la même logique et solidarité qu’une équipe de rugby », précise Fabien Haas, natif de Blois et passionné d’ovalie depuis son arrivée dans le Sud-Ouest à la faveur d’études d’urbanisme et d’aménagement. Attachée au territoire agenais, la société s’implique dans la vie économique locale et va prochainement ouvrir une usine-école sur le Technopole Agen-Garonne dans le but de créer un vivier de compétences et de structurer la filière biogaz en France, depuis son siège agenais.
Les chiffres-clés
– Capacité de production de près de 700 GWh et/ou 0,7 TWh (éq. biométhane), soit l’équivalent de la consommation annuelle de gaz de plus de 140 000 habitants
– Capacité de traitement de plus de 700 000 tonnes/an
– Tonnes de CO2 évitées : près de 140 000/an
– Tonnes d’engrais chimiques évités grâce à l’utilisation du digestat : près de 24 000/an
– 8 unités en exploitation + 1 unité en construction mise en service à la fin de l’année (Normandie) + 1 unité en construction (Landes)
– Objectif de production de 4,5 TWh à horizon 2050, soit l’équivalent de la consommation annuelle de gaz de près de près d’un million d’habitants