Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Agence des Pyrénées : Booster de développement

Pour créer et consolider l’activité économique et l’emploi en zone de montagne et rurale, l’Agence des Pyrénées assure un accompagnement des différents projets d’entreprises installées dans le massif pyrénéen. Une mission qui complète celles de valorisation et de préservation du territoire.

Hélène Gaulier de la mission Formation-Développement, référente dans les Hautes-Pyrénées, l’Ariège, l’Aude et le Gers. Agence des Pyrénées

Hélène Gaulier de la mission Formation-Développement, référente dans les Hautes-Pyrénées, l’Ariège, l’Aude et le Gers. ©LilianCazabet

Jeune, elle l’est assurément mais cela ne signifie pas qu’elle n’a pas d’expérience. Si l’Agence des Pyrénées a été créé en 2021, elle rassemble trois associations historiques du massif pyrénéen et c’est ce qui fait sa polyvalence et sa force. Fusion de l’ADEPFO, organisme lié au développement économique, de la Confédération Pyrénéenne du Tourisme, dédiée à la valorisation du tourisme et des stations de skis, et de la CIDAP qui développait l’infrastructure téléphonie et numérique afin de limiter les zones blanches, l’agence est un outil multicarte actif sur sept départements : « Le choix de rapprocher ces trois entités a été voulu par les deux régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine pour créer une structure qui a un spectre à 360 ° », explique Florence Laparra la directrice de projets. Dirigée par Domitien Detrie, l’équipe de 12 personnes aux compétences complémentaires est celle d’un nouveau modèle de développement.

4 axes en lien

L’association agit sur tout le massif pyrénéen avec une feuille de route qui repose sur la promotion du territoire, sa préservation, la fédération de ses acteurs locaux à travers des grands rendez-vous comme Pyrénéo et également des ateliers de travail réguliers. Dans un territoire si spécifique où le développement se doit d’être responsable, la transition du modèle économique de la montagne est évidemment au cœur de ses missions. Les entrepreneurs peuvent compter sur cet axe qui avec la « formation-développement », propose un accompagnement de leurs projets et s’occupe de la dynamisation des filières de la Laine des Pyrénées, du thermalisme et du vélo. « Il y a une synergie entre ces dimensions », souligne Florence Laparra. « L’axe du développement économique, c’est le socle de toutes nos interventions. »

L’Agence des Pyrénées accompagne 50 à 55 projets par an

Un outil pour les entreprises

C’est dans ce cadre que l’Agence des Pyrénées accompagne 50 à 55 projets par an et est devenue un véritable booster du développement des entreprises. Du petit artisanat à la PME, tous les domaines et objectifs peuvent y être traités de l’agriculture à la culture :  acquisition de nouvelles compétences, essor d’offres touristiques, réhabilitation d’hôtel, mise en place de nouvelles activités, consolidation économique… Un accompagnement sur-mesure qui vient en complément de ceux qui existent sur le territoire puisque l’ADP travaille en partenariat avec toutes les parties prenantes : « On travaille en amont avec les porteurs de projets, on les aide à qualifier la nature et le besoin qu’on structure et on présente ces projets aux financeurs pour qu’ils puissent bénéficier d’un accompagnement financé à la fois par l’Europe, la Région et l’Etat » ajoute la directrice de projets.

L’Agence des Pyrénées est engagée dans la dynamisation de différentes filières dont celle de la laine.

L’Agence des Pyrénées est engagée dans la dynamisation de différentes filières dont celle
de la laine. © D. R.

Une vraie dynamique dans le 65

Ces accompagnements sont validés techniquement en amont par les experts financeurs puis en commission formation développement, il y en a 3 par an, et celle de février a ainsi retenu 18 projets. Une première phase est mise en place en interne avec les équipes de l’ADP suivie d’une deuxième avec des consultants spécifiques qui permettent de démultiplier les interventions. Et si l’on demande à Hélène Gaulier, la référente de la mission pour 4 départements, comment se portent les entreprises des Hautes-Pyrénées, elle est catégorique : « Elles sont très dynamiques, très réactives et très prospectives ! ». Depuis 20 ans, elle les suit au plus près, dans ce territoire qu’elle connaît par cœur puisqu’elle œuvrait déjà à l’ADEPFO : « L’an dernier j’ai monté 25 projets dont la moitié concernait le 65. Avec trois vallées denses et des villages vivants, c’est un département qui sollicite beaucoup, il y a une vraie dynamique territoriale et économique qui tient aussi à la configuration géographique ».

Des projets éclectiques

Outil parfaitement identifié par l’ensemble des acteurs du département, l’ADP y est bien implantée : « On peut être sollicité par un élu, la CCI, la Chambre des Métiers, une association… Lorsque les structures existantes ne peuvent pas répondre aux besoins et qu’ils relèvent d’un projet de territoire, on intervient. Le but c’est que les entreprises restent sur les départements, se développent et se pérennisent ». Certaines, qui rayonnent désormais, ont d’ailleurs bénéficié de plusieurs accompagnements, suivant leur propre évolution. Suite à la dernière commission, Hélène Gaulier va une nouvelle fois se plonger dans des missions éclectiques avec la valorisation de la marque commerciale Pic Steak des éleveurs bovins du 65, la structuration de l’offre commerciale des boutiques du Pic du Midi, la relance du chanvre portée par l’atelier Satvia ou encore la structuration de l’écosystème entrepreneurial autour de MILC Industry, un dossier mené avec Karine Brun, autre référence de l’ADP. Autant de journées de travail qui s’avèrent aussi riches que passionnantes et qui illustrent le constat d’Hélène Gaulier : « Les chefs d’entreprises du 65 sont constamment tournés vers l’avenir ».