« Je n’y comprends rien. Y’avait une ville. Et y’a plus rien. Plus rien qu’un désert de gravats et de poussière. » Ces mots de Claude Nougaro datent de 1958 et pourtant, ils auraient pu être prononcés par n’importe quel Toulousain en ce matin du 21 septembre 2001. Ce matin qui a emporté 31 personnes dans l’explosion de l’usine d’engrais chimiques appartenant à Grande Paroisse, une filiale de Total. Il aura fallu plus de 20 ans pour que les 2 hectares du cœur de l’usine ne soient plus sous scellés judiciaires. « Nous avons dû attendre la fin de tous les recours », explique Vincent Douard, en charge du chantier de réhabilitation du site pour le compte de Retia, une filiale de TotalEnergies. « Nos investigations ont débuté en 2023 pour qualifier l’état du terrain. Les travaux ont débuté fin août 2024 et devraient prendre fin avant l’été. »
15 000 m3 de matériaux
Les engins de chantiers s’affairent pour démanteler les anciennes structures de l’usine, purger les fondations et traiter tous les matériaux. Les tas de terre…