La Vie Economique : En 2005, vous avez fait le choix peu banal de vous installer en pleine campagne, à 2 h 30 de Bordeaux et autant de Toulouse. Pourquoi ?
Cédric Ramière : « Nous arrivions du Tyrol, en Autriche, imprégnés de la culture de ma femme Claudia. Là-bas, nous avions l’habitude de travailler sur des projets de construction conçus pour s’intégrer parfaitement dans leur milieu naturel, entre vallées et sommets. Lorsque nous avons fait le choix de la France, la Dordogne nous a semblé être le laboratoire idéal pour y décliner notre vision de l’architecture, résolument écologique et contemporaine. »
LVE : L’histoire vous a-t-elle donné raison ?
C. R. : « Pas tout de suite. Au début des années 2000, en France, l’architecture contemporaine se pensait encore exclusivement dans les cabinets en ville. »

Coco architecture a su imprimer sa marque dans le monde de l’architecture contemporaine, en France, et à l’étranger © Loïc Mazalrey – La Vie Economique
LVE : L’aventure était très risquée…
C. R. : « Très risquée, mais pas insurmontable. Sans surprise, les premiers mois qui ont suivi notre installation à Cénac-et-Saint-Julien ont été poussifs. On a dû accepter de concevoir des projets bien moins excitants qu’o…