« Chez beaucoup de chefs d’entreprise, l’idée de la transmission arrive trop tard », observe Michel Etchebest. En mars 2025, le dirigeant du groupe Artzainak (qui signifie « les bergers » en langue basque) cédera sa place de président-directeur général à Beñat Cazanave. Pour que les entreprises de son groupe ne soient pas rachetées avec le risque d’être délocalisées, Michel Etchebest, détenteur de 76 % du capital (et 24 % par des salariés), fait don de la totalité de ses actions à une fondation reconnue d’utilité publique. Celle-ci deviendra très prochainement l’actionnaire majoritaire du groupe, ce qui rend la société inaliénable et non délocalisable. Les statuts de cette fondation ont été déposés ce printemps, il ne manque plus que l’aval du Conseil d’État pour officialiser cette fondation.
Philanthropie et développement économique
Michel Etchebest a été notamment inspiré par Pierre Fabre qui avait cédé la majorité des actions de son groupe pharmaceutique basé à Castres (81) à la fondation Pierre Fabre en 2008 puis en avait fait son légataire universel. « C’est un processus long et le groupe Artzainak est valorisé autour de 20 millions d’euros », pré…