Quelle sera la stratégie touristique des vallées Aure et Louron à l’horizon 2030 ? C’est la thématique proposée pour l’une des tables rondes qui a rythmé l’événement Innov’Adour qui s’est tenue à Lannemezan les 4 et 5 décembre derniers. Organisé par la French Tech Pyrénées Adour (FTPA) et construit avec les acteurs locaux, Innov’Adour met l’accent sur des enjeux forts des territoires de l’est du département dont fait partie le tourisme. Pour Corinne Crabé, la directrice de l’office du tourisme communautaire Pyrénées2vallées, « ce sont des territoires qui ont su s’adapter au changement et se tirent vers le haut ». Dernière initiative en date, la mise en place d’un forfait 4 stations avec Saint-Lary, Peyragudes, Val Louron et Piau-Engaly. « Ce nouveau format donne de la visibilité à une destination pour laquelle le ski est très important avec 30 millions de chiffre d’affaires annuel soit 50 % du volume d’affaires des stations des Pyrénées », juge Corinne Crabé. Si le ski reste important pour les vallées d’Aure et Louron, les stations mettent en place des actions de diversification et le forfait 4 stations fonctionne aussi l’été.
Peyragudes travaille son bilan carbone
Ces stations planchent sur leur avenir. Du côté de Peyragudes, la mise en place de la télécabine Skyvall en 2019, entre le village et la station, permet de transporter 250 000 personnes par an ce qui équivaut à 40 000 véhicules en moins sur la route et une réduction 830 tonnes des émissions de CO2 sur 5 ans. « Cet hiver, nous alimentons nos dameuses et déneigeuses en HVO (huile végétale hydrotraitée) au lieu du gazole non routier, soit une diminution de 30 % des émissions de particules polluantes et un bilan carbone journalier pour une journée ski de 0,76 kg contre 2,02 kg habituellement », explique en détail Laurent Garcia, le directeur de la station de Peyragudes. Piau-Engaly se modernise aussi avec un vaste plan de requalification de son cœur de station. L’une des problématiques de la station résidait dans l’hébergement avec 40 % de lits non commercialisés. À l’horizon 2026, Piau-Engaly entend pouvoir en commercialiser 6 000 notamment avec l’ouverture d’une nouvelle résidence pendant l’hiver 2024-2025. Ce projet a représenté un investissement de 19 millions d’euros.
Balnéa réduit sa consommation d’énergie
Balnéa, le centre thermoludique de Loudenvielle, travaille, lui, à réduire sa consommation d’énergie, un challenge quand sa fréquentation continue de progresser. « En 2030, avec le décret tertiaire, Balnéa devra avoir réduit sa consommation d’énergie de 40 %, explique Didier Sattler, le directeur technique de l’établissement. Or, avec une fréquentation qui augmente, notre consommation suit la même courbe. L’énergie est notre deuxième poste de dépense derrière le personnel. » Alors depuis 2010, Balnéa s’est équipé avec une chaudière bois qui a permis de créer un bassin extérieur sans augmenter la facture d’énergie. Le centre thermoludique est toujours en recherche d’innovation pour atteindre ses objectifs de réduction de sa consommation d’énergie.