En début d’année, le voile était levé sur l’endettement colossal de la coopérative qui venait tout juste de fêter ses 70 ans en 2023 : avec près de 36 millions d’euros de dettes, les Vignerons de Buzet étaient au bord du gouffre. Depuis lors, la septuagénaire est sous sauvegarde du tribunal de commerce d’Agen et la gouvernance a été revue en profondeur : le directeur, Pierre Philippe, a été licencié et Nathalie Roussille a pris la tête du conseil de surveillance avec une équipe entièrement remaniée. Les premiers fruits de cette révolution de palais sont apparus telles les vendanges à l’automne avec des annonces rafraîchissantes pour l’hiver à venir.
Un primeur, un nuage rouge et un effervescent
Tout d’abord, et c’est une première pour Buzet, un vin primeur baptisé « Prémices » est à découvrir à partir du 21 novembre à la cave. Plus habitué aux macérations longues, comme l’a expliqué l’œnologue Cédric Tannière, ce cru primeur symbolise la volonté de se tourner vers de nouveaux horizons. Une remise en question assumée par la présidente, Nathalie Roussille, qui a également annoncé le lancement d’un rosé brut effervescent avec une soirée spéciale le 12 décembre prochain. Par ailleurs, la gamme « Nuage », connue pour son rosé et son blanc à faible degré d’alcool (9 degrés), va s’étoffer avec un vin rouge à 10,5 degrés pour continuer d’accompagner l’évolution des tendances de consommation. Ces nouveautés sont autant de motifs d’espoir en vue des fêtes de fin d’année. D’ici là, le 10 décembre exactement, le tribunal de commerce d’Agen se sera prononcé sur le plan proposé par les Vignerons de Buzet pour le futur de l’activité de la coopérative.
La coopérative en chiffres
Création en 1953
130 vignerons
85 salariés
1 750 hectares
95 % du vignoble HVE ou bio
8 millions de bouteilles par an
26 millions d’euros de CA