Ils tournent silencieusement entre 700 et 1500 kilomètres au-dessus de nos têtes. Les satellites Sentinel du programme Copernicus fabriqués par Airbus Defense and Space et Thales Alenia Space sont les fins limiers de la Terre. Ils scrutent et compilent des millions de données sur plusieurs thématiques : l’atmosphère, les sols, les océans, la végétation, le climat … « Mais certains sont déjà hors-service, comme le Sentinel-1B. » détaille Olivier Arino de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui coordonne le réseau Sentinel. « On attend de pouvoir lancer Sentinel-4 mais il faut trouver un lanceur ! » En effet, Ariane 5 a pris sa retraite et Ariane 6 se fait toujours attendre. L’ESA a même annoncé en août que le premier vol n’aurait pas lieu avant 2024, soit quatre ans de retard sur le programme initial.

Ingénieur d’Airbus travaillant sur le satellite Sentinel-4 qui sera lancé en 2024 et doit sonder l’atmosphère terrestre © Dirk Viehmann, Airbus
Les bienfaits environnementaux dans l’agriculture
Les satellites déjà en orbite permettent toutefois des prouesses extraordinaires depuis 2014 et la mise en place de Sentinel-1. Dans l’agriculture par exemple, Airbus commercialise le produit Farmstar pour venir en aide aux agriculteurs. « Les images de Sentinel-2 nous permettent de donner des conseils pour fertiliser les parcelles…