Tout d’abord, quelques chiffres. Ils donnent le vertige. Si l’on prend le cas de la France, le PIB de l’année 2019 a été de 2 418 milliards, soit pour faire simple une valeur ajoutée créée mensuellement par les différents acteurs économiques de 200 milliards d’euros. Le confinement, indispensable pour sauver des vies, s’est traduit par un double choc : un effondrement de l’activité économique de 35 % (choc d’offre) et un effondrement de la consommation du même pourcentage (choc de la demande). C’est comme si on était descendu de plusieurs étages d’un coup au niveau de l’activité. C’est inédit. En ce qui concerne l’offre, nous avons donc une perte de PIB, et donc de valeur ajoutée de 70 milliards d’euros par mois. Allez, faisons un pronostic.
Un confinement de deux mois et quelques jours nous coûtera au bas mot et a minima 150 milliards d’euros, soit près de 6 % du PIB, sans tenir compte des coûts cachés et induits (modification des comportements d’achat par exemple). Selon l’INSEE, la perte d’activité a été de 89 % dans la construction, de 52 % dans les industries hors agro-alimentaires et de 36 % dans les secteurs marchands. Les secteurs qui sont « au tapis » sont les transports de personnes, l’hôtellerie, la restauration, le tourisme, les commerces de détail, les crèches, les garderies et les activités sportives. La liste est longue compte tenu également de l’effondrement de la demande de produits manufacturés, l’arrêt des chantiers dans le secteur de la construction et la chute de la consommation de loisirs.
NOUS DEVONS CRÉER « L’OPEN B…