La Vie Economique : Quels sont les axes de travail de votre mandature qui vient de débuter ?
Philippe Gandon : J’ai quatre priorités qui vont dans la continuité du travail entamé par Laure Mulin, que je tiens à remercier et féliciter pour sa mandature. D’abord, nous devons renforcer notre stratégie d’influence. Il faut rappeler que c’est grâce à nos liens étroits avec le Medef et la CPME que nous avons pu reporter un nouveau rehaussement des seuils d’intervention des commissaires aux comptes (CAC). Nous devons travailler un aspect politique au niveau local, ne pas être visibles uniquement auprès de nos mandants. C’est important car nous sommes toujours sous la menace d’un nouveau rehaussement des seuils. Il faut voir que depuis 2019 et la loi Pacte, nous avons perdu près de 25 % de nos mandats sur la CRCC de Toulouse, en passant de 8 000 à 6 100.
LVE : Qu’est ce qui vous incite à penser que le gouvernement veuille toucher à nouveau aux seuils après le décret de février ?
P. G. : Le droit européen permet d’aller jusqu’au seuil de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le décret de février 2024 a posé la limite à 10 millions de chiffre d’affaires. Mais…