Le self-made man n’est pas toujours américain. Il arrive qu’il soit aussi périgourdin. Entrepreneur à succès, Rémy Lathouwers, 35 ans, en est la preuve vivante. Parti de rien, ce bosseur hors pair a bâti en moins de cinq ans ce qui ressemble déjà à un petit empire avec pas moins de cinq sociétés et autant d’activités différentes regroupées sous la bannière de la holding SAS Lathouwers.
D’UN BEP FORESTIER AUX COURS DU SOIR
Né en Dordogne, dans une famille aux origines plus que modestes, Rémy Lathouwers est un élève moyen, souvent incompris du corps enseignant qui lui prédit un avenir proche de la voie de garage. À 15 ans, l’adolescent quitte l’enseignement général pour suivre un BEP forestier, à Sabres, dans les Landes, il sera garde-forestier, comme son grand-père et son arrière-grand-père l’ont été avant lui. Doué, il retient l’attention de ses professeurs qui lui font un programme sur mesure pour le faire progresser plus vite. Sylviculture, mycologie, pédologie (étude du sol)… Le jeune homme découvre les cours du soir après la journée de travail. Épuisant mais très enrichissant et surtout, déterminant pour son orientation. Rémy Lathouwers décroche son bac technologique Sciences et techniques de l’agronomie et de l’environne- ment (STAE) option aménagement des espaces au lycée agricole de Coulounieix-Chamiers, part un an au Canada et enchaîne avec un BTS gestion forestière à Bazas, en Gironde.
C’était un élève moyen, souvent incompris du corps enseignant qui lui prédisait un avenir proche de la voie de garage
Après un détour par la vie active – il travaille chez un négociant en bois de qualité pendant un an – le jeune Périgourdin reprend le chemin des études supérieures pour passer un master en achat industriel et un autre sur la gestion globale des risques. Deux diplômes qui le propulseront bientôt au poste de directeur de développement d’une e…