Couverture du journal du 03/12/2024 Le nouveau magazine

Easyjet vise l’Europe depuis Toulouse

Présente depuis 2003 à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, la compagnie aérienne low cost Easyjet veut continuer d’étendre son maillage en Europe depuis la ville rose. Trois nouvelles destinations (Berlin, Milan, Zadar) seront accessibles dans les prochaines semaines.

© Lilian Cazabet - La Vie Economique

Reginald Otten a le sourire. Le directeur adjoint d’Easyjet France annonce fièrement que les chiffres de fréquentation de la compagnie low cost retrouvent peu à peu les standards d’avant Covid-19. « Aujourd’hui, on traite près de 2 millions de passagers depuis ou à destination de Toulouse. » Avant la pandémie, Easyjet dépassait de peu les 2,5 millions. « On a bon espoir que 2024 soit l’année du retour à la normale. »

Easyjet fortement liée à Airbus

Toulouse reste une place forte pour Easyjet. La compagnie orange est, de par son histoire, fortement liée à la ville rose. « Notre flotte est 100 % Airbus » souffle le directeur adjoint qui rappelle qu’Easyjet vient de commander 157 avions de la gamme neo (56 A320, 101 A321) pour renouveler une partie de sa flotte. « C’est l’un des leviers à actionner pour parvenir à la neutralité carbone en 2050. » D’ici 10 ans, la compagnie estime que 80 % de ses avions seront de la gamme Airbus neo qui permet d’économiser 15 % de carburant.

20 destinations cet été

En attendant les livraisons, les avions actuels d’Easyjet vont sillonner l’Europe cet été avec 20 destinations au départ de Toulouse, dont 9 exclusives. « L’année dernière nous avons ouvert Faro (Portugal) et Rhodes (Grèce). Cette année, ce sera Milan, Berlin et Zadar en Croatie. » À chaque fois, il s’agira de 2 vols par semaine avec des prix démarrant entre 30 et 50 €. De quoi ravir l’aéroport de Blagnac et son directeur commercial, Bruno Balerdi : « ces ouvertures de lignes correspondent à des destinations qui nous manquaient. »

La ligne Paris – Toulouse en question ?

L’avenir s’annonce donc radieux pour Easyjet qui vise une flotte de 400 avions d’ici 10 ans. Néanmoins, l’arrivée de la LGV Bordeaux – Toulouse va ouvrir une interrogation à partir de 2032. La capitale et la ville rose seront séparées de 3 heures de train et Easyjet se refuse aujourd’hui à proposer des lignes lorsqu’une autre solution de transport inférieure à 4 heures existe. Avec 5 rotations pleines par jour avec Orly, la liaison avec la capitale est fondamentale pour Easyjet. « Il faut être prudent et attendre la fin des travaux avant de parler de l’avenir de cette ligne » tempère Reginald Otten.