« Le plus grand musée du monde, c’est celui qu’on a dans la tête. » Olivio Ordonez (alias l’Oli de Bigflo & Oli) nous invite à entrer dans la sienne, troquant sa casquette de rappeur pour celle de commissaire de l’exposition Le Musée imaginaire d’Oli, qui se tient jusqu’au 4 mai au musée des Abattoirs. C’est la première fois que le musée d’art moderne toulousain, qui prévoit de renouveler l’expérience dans un an avec le styliste Jean-Charles de Castelbajac, donne carte blanche à un artiste à son invitation « Une fierté » pour Oli, qui a découvert l’art avec sa mère aux Abattoirs lorsqu’il était enfant. « Au début, je ne voulais pas y aller ; à la fin, je ne voulais plus partir », se souvient-il dans une chanson et un clip réalisés et diffusés pour l’exposition.
L’art pour tous
Dès l’escalier qui mène à l’exposition, le ton est donné. Jean-Publik – un petit personnage créé par l’illustrateur français Pierre Mortel à la demande d’Oli – dédramatise l’accès à l’art. « Petit rappel : on a le droit de prendre son temps, de ne pas tout lire, de critiquer, d’inventer des explications, de ne pas tout lire, d’aimer », affirme-t-il. « Le but de cette expo est de faire venir des fans de rap qui se disent “ ah, les musées, c’est pas pour nous. C’est pour une élite qui ne nous est pas ouverte ! ” », nous explique Oli qui s’est donné la mission de « rester abordable et populaire dans le bon sens du terme ». Un peu comme il le fait déjà avec son frère pour le rap finalement.
Un storytelling, un vrai fil conducteur
En parallèle, l’artiste a également voulu « casser les clichés ». « Certains acteurs de l’art se demandaient bien ce qu’un rappeur allait pouvoir fa…