Fête des Lauréats : entrepreneurs et sacrés numéros

La salle était pleine et les émotions partout. Pour sa dernière fête des lauréats, le Réseau Entreprendre Adour a pris le public par le cœur et ne s’est pas gêné pour le faire battre au rythme qu’il a voulu. Un public atypique, comme un miroir composé de 250 doubles, qui ont ressenti les mêmes doutes, les mêmes peurs et la même fierté de les avoir terrassés que les artistes d’un soir. Autour de la piste du haras de Tarbes, que des chefs d’entreprise, sous les projecteurs des dirigeants et un thème : entreprendre sans filet. Les lauréats ont plongé dans les arts du cirque et dans l’arène, se mettant parfois à nu avec un courage que tous ont mis en avant. Celui de monter sa boîte, d’être effrayé mais de faire face aux embûches et surtout un message qui ne pouvait mieux coller à la philosophie du réseau, le pouvoir du collectif. Pour rappel, il accompagne tout créateur ou chef d’entreprise qui, par ses projets de développement, souhaite contribuer à la création d’emploi sur le territoire du bassin de l’Adour. Basé sur la solidarité, le système implique des dirigeants qui soutiennent les nouveaux venus, des bénéficiaires qui peuvent à leur tour devenir le pilier des suivants. Avec Raphaël Alteirac et Fabrice Delpech, respectivement président et directeur, le Réseau Entreprendre Adour a assuré le spectacle ce jeudi 25 septembre et Jessica Latella, coordinatrice, n’a pas hésité à seconder le Maître Loyal.

Six numéros, 29 chefs d’entreprise, quatre départements

Six groupes de lauréats se sont succédé sur la piste, des entrepreneurs des Hautes-Pyrénées, du Pays basque, du Béarn et des Landes qui ont intégré le processus d’accompagnement en 2024. Pour cette traditionnelle fête, ils ont proposé des numéros en lien avec le monde de l’entreprise, courant d’une allégorie à un constat offert par l’expérience, tout en jonglant, tirant sur la corde sensible ou celle qui enchaîne le patron et fait rire les spectateurs. Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées, s’est même vu contribuer à un numéro citronné. Dans une époque où les avancées technologiques offrent des possibilités aussi merveilleuses qu’infinies mais où le contact avec un humain devient une denrée rare, ils ont misé sur l’intelligence émotionnelle et non artificielle pour illustrer un peu de ce que le réseau leur a offert. Le mot de la fin revient à Rémi Cleve, fondateur d’Enerloop, société de Tarbes qui a assuré la « Grande pyramide de l’audace collective » avec ses homologues des Hautes-Pyrénées : « Ensemble nous avons réussi à viser la lune pour décrocher les étoiles ». Lui et l’ensemble des 29 lauréats les ont sans aucun doute déposés dans les yeux d’un public, émerveillé.

Les jongleurs d’idées et de défis en action. © HH-LVE