La famille des Grands sites de France qui regroupe des sites distingués par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour leur gestion durable, s’est agrandie début juin avec l’arrivée, dans ses rangs, des gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses. Situés aux confins de la Lozère et l’Aveyron, ces lieux emblématiques sont un véritable havre de nature sauvage. Pendant trois millions d’années, les rivières du Tarn et de la Jonte ont sculpté sur 80 kilomètres les plateaux calcaires du causse, dessinant des falaises vertigineuses au-dessus d’une myriade de petits rubans d’eau couleur jasmin. Un camaïeu de contrastes propices à la présence d’animaux et de plantes endémiques et beaucoup moins à celle de l’homme : même si les conditions de vie y sont moins rudes que par le passé, la densité de population y reste parmi les plus faibles de l’hexagone à raison de 6,3 hab./km².
L’équilibre de l’écosystème préservé
Aux beaux jours, les gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses attirent un million de touristes par an. Un afflux de visiteurs qui aurait pu menacer l’équilibre de l’écosystème local s’il n’avait été encadré depuis vingt ans par les acteurs d’un territoire (élus, entrepreneurs du tourisme, associations de randonnées, de protections de la nature) qui se sont entendus sur la nécessité de mettre en place « une gestion durable du site ».
Petits villages pittoresques
Aujourd’hui, le site propose une offre touristique équilibrée autour de son patrimoine bâti et de ses décors naturels. Si le territoire est jalonné de petits villages pittoresques et de vestiges de l’agropastoralisme (bergeries, cabanes en pierre sèches), il est aussi une destination d’aventure depuis le XIXe siècle où aiment à se retrouver les esprits sportifs. Parcours VTT, randonnées, canoë, paddle… les possibilités de loisirs en plein air sont nombreuses, y compris pour les grimpeurs. On ne compte plus les voies d’escalade qui parsèment les falaises des gorges du Tarn et de la Jonte.
