Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Grand Tourmalet : La Laquette fait peau neuve

Avec le chantier de son restaurant La Laquette, en 2024, la station Grand Tourmalet (Barèges et La Mongie) va repenser toute la zone au-dessus de son télésiège Tournaboup et l’adapter aux enjeux du futur.

Restaurant La Laquette dans la station Barèges © Lilian Cazabet

Restaurant La Laquette dans la station de Barèges© Lilian Cazabet - La Vie Economique

Avec une vue imprenable sur le pic du Midi de Bigorre, à l’arrivée du télésiège de Tournaboup, le restaurant La Laquette est idéalement situé sur un plateau à 1 700 mètres d’altitude dans la station de Barèges. La zone ludique, qui accueille une piste de snowtubing, sert également de point de départ aux pistes du Bike Park l’été. La station Grand Tourmalet (Barèges-La Mongie) a engagé une phase d’investissements de 19 millions d’euros sur 3 ans. « Nous avons resigné notre délégation de service public en juin 2020 et ce jusqu’en 2050. Nous programmons 30 millions d’euros d’investissements sur la durée du contrat dans des équipements de transition », témoigne Blandine Vernardet, directrice générale de la station Grand Tourmalet depuis janvier 2020.

Laquette 2.0

Parmi ces investissements figure la reprise du restaurant La Laquette, situé dans la zone familiale de la station, c’est une porte de passage aussi bien l’hiver que l’été. L’actuel restaurant de 700 m2 nécessite un rafraîchissement aussi bien côté terrasse qu’à l’intérieur. « Nous allons garder l’aspect extérieur du restaurant tel quel mais reprendre l’isolation thermique. À l’intérieur, seule la structure devrait rester », explique dans le détail Blandine Vernardet. Les travaux démarreront en avril pour une réouverture en décembre 2024. 1 million d’euros devrait être engagé dans ce chantier, qui a été pensé par le cabinet d’architecture madrilène Stone Design, habitué des projets en altitude. Le télésiège de Tournaboup qui monte au plateau de La Laquette sera lui remplacé à l’été 2025.

Blandine Vernardet, directrice générale de la station Grand Tourmalet © Lilian Cazabet

Blandine Vernardet, directrice générale du Grand Tourmalet © Lilian Cazabet – La Vie Economique

700 couverts par jour

Le restaurant actuel est divisé entre une partie bar et un espace de restauration en self-service. Il enregistre jusqu’à 700 couverts par jour. « Nous allons garder ce principe de bar et de restaurant. Nous souhaitons de la polyvalence, avec d’un côté du gros débit l’hiver et de l’autre une activité de diversification avec une exploitation nocturne, que nous pourrons par exemple coupler avec de l’hébergement en forêt. Nous devons pouvoir couvrir différentes typologies de clientèle », révèle Blandine Vernardet. Le futur bâtiment devra permettre d’ajuster la voilure en fonction du volume de visiteurs et pouvoir accueillir des clients moins nombreux l’été. Un service à l’assiette sera alors proposé. Il est prévu de redonner sa place à la terrasse qui offre un point de vue agréable sur le plateau dont le lac se remplit au printemps et où des troupeaux viennent en estive.

Sur les 19 millions d’euros investis sur 3 ans par la station, 1 million d’euros sera affecté au chantier du restaurant La Laquette

Nouvelle équipe

Depuis l’été dernier, une nouvelle équipe officie à La Laquette sous la responsabilité du jeune restaurateur Bertrand Aragnouet. « Nous avons le label départemental HaPy saveurs et proposons des produits en circuits courts qui mettent en avant les producteurs locaux. La charcuterie vient de chez Sabathié à Barèges par exemple. Avec le chef, ils ont rebâti une carte et vont poursuivre sur cette logique cet hiver, avec de la qualité et des produits locaux », souligne la directrice de la station Grand Tourmalet.

Zone stratégique

La reprise du restaurant La Laquette s’inscrit pleinement dans la stratégie de la station. « Sur le domaine du Tourmalet, nous avons déjà pas mal de restaurants bien calibrés et de qualité. Nous n’avons pas vocation à tous les reprendre. Mais, sur le plateau de La Laquette, nous sommes sur un projet fort où nous devons maîtriser ce qu’il se passe », juge Blandine Vernardet. La Laquette est une zone intéressante parce qu’elle se situe au sommet du Bike Park qui ouvre de juin à septembre. « Nous avons tout intérêt à coupler le restaurant à nos activités en plein air », remarque la directrice générale. Le plateau a vocation à accueillir des activités toute l’année et à devenir la future porte d’entrée sur le domaine skiable.

La station s’adapte

« Nous ne voulons pas seulement être une station de ski mais une station de montagne. Aujourd’hui nous avons des saisons de 120 jours. Selon nos études, le secteur situé à 1 400 mètres (NDLR au pied de la station) sera critique d’ici 2035, avec 60 journées ski. En revanche, sur d’autres zones hautes et bien exposées, les saisons seront constantes d’ici à 2050 », affirme Blandine Vernardet. Pour la directrice, « les secteurs où le ski est à risque fermeront plus tôt et nous raisonnons pour remonter nos zones d’apprentissage à 1 700 mètres ». A contrario, le plateau de La Laquette a vocation dans le futur à être animé sur l’ensemble de l’année.