L’histoire des Haras nationaux à Villeneuve-sur-Lot a fait long feu (lire encadré), pourtant il est évident que la bastide a lié son destin pendant des décennies avec celui du cheval. Il suffit d’ailleurs de se promener dans la campagne villeneuvoise pour constater qu’ici plus qu’ailleurs en Lot-et-Garonne, les équidés sont très présents. À sa façon, Alice Cassany est l’héritière de ce passé et elle représente aussi le futur d’un milieu où longtemps, les femmes n’ont pas eu voix au chapitre : « les courses sont un milieu masculin. Au sein des présidences, il y a peu ou pas de femmes. Les centres équestres attirent beaucoup les filles mais dans le milieu professionnel, ce sont essentiellement des hommes », commente-t-elle.
Le choix de la jeunesse et de la modernité
Passionnée par les chevaux et cavalière depuis l’enfance, Alice s’est d’abord dirigée vers les concours de saut d’obstacles. Devenue inséminateur professionnel en 2014, elle commence à côtoyer les éleveurs de trotteurs. Mais c’est alors que son père, Patrick, était maire de Villeneuve-sur-Lot (2012-2020) qu’elle découvre l’hippodrome de Sangruère : « De par ses fonctions, mon père était invité chaque année pour remettre des prix et je l’accompagnais. Je connaissais le monde des courses sans le connaître. Alors, l’ancien président de l’hippodrome, Jean-Marc Gruppi, m’a demandé de devenir bénévole de la société hippique », se souvient Alice. La rencontre avec son mari, driver amateur, l’a définitivement poussée vers l’élevage de trotteurs et les courses hippiques. En 2023, alors qu’un nouveau président doit être élu, plusieurs candidats sont en lice et les sociétaires font le choix de la jeunesse et de la modernité en élisant une jeune femme qui prend les rênes de la société hippique de Villeneuve-sur-Lot : Alice Cassany.
Il ne faut pas oublier que sans les parieurs, il n’y aurait pas de filière équine
- © Bertrand Destruhaut
- © Bertrand Destruhaut
Alice Cassany, bio express
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