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La candidature du Pic du Midi au patrimoine mondial de l’Unesco avance avec des ateliers en Préfecture

La préfecture des Hautes-Pyrénées a accueilli le 10 décembre dernier un premier atelier des solutions animé par l’État dans le cadre de la candidature du Pic du Midi et de son observatoire au patrimoine mondial de l’Unesco.

Pic du Midi

© N'PY

La candidature du Pic du Midi au patrimoine mondial de l’Unesco fédère les acteurs locaux. Le 10 décembre dernier, la préfecture des Hautes-Pyrénées a accueilli le premier atelier des solutions animé par l’État dans le cadre de la candidature du Pic du Midi et de son observatoire au patrimoine mondial de l’Unesco. « C’est un temps de concertation avec tous ceux qui sont de cette aventure. Il y a de nombreux projets sur le territoire que nous devons articuler avec le Pic, nous nous assurons que nous sommes à l’unisson. Il faut sortir de la logique de vallée, voir comment on y va et avec quelles solutions », nous a indiqué Jean Salomon, le préfet des Hautes-Pyrénées. Rémi Cabanac, directeur adjoint de l’observatoire du Pic du Midi, complète : « L’objectif est de créer un environnement où le territoire peut se concerter pour porter un projet commun autour de cette inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous devons nous décentrer du Pic pour intégrer l’ensemble du territoire, qui doit s’approprier la conservation du bien et devenir partie prenante de l’aventure. »

En phase d’accompagnement

L’observatoire du Pic du Midi a d’abord été inscrit sur la liste indicative de l’État français en octobre 2022 et la candidature est depuis entrée dans sa phase d’accompagnement et de suivi par le Comité français du patrimoine mondial. Un Groupement d’Intérêt Public (GIP) du Pic du Midi a été créé en juillet dernier pour mutualiser les moyens et les compétences, porter la candidature et préparer la gestion future du patrimoine mondial. « D’ici le milieu du printemps, une dernière audition devant le comité français signera la fin du 2e chapitre après l’inscription sur la liste indicative et l’accompagnement de l’État pour construire une candidature qui réponde aux attentes de l’Unesco, souligne Nicolas Bourgeois, le directeur général adjoint du Pic du Midi. Le 3e chapitre s’ouvrira avec l’État qui se porte candidat à l’Unesco. »

Les acteurs locaux impliqués

Un second atelier en préfecture devrait avoir lieu en février prochain avec l’ensemble des représentants du territoire, des élus, des socioprofessionnels et des services de l’État. « La candidature d’un monument est portée par la France et en tant que représentant de l’État dans le département, il est logique pour nous de se mouiller. C’est bien de s’en saisir dès le début et le but de ces comités de pilotage réguliers est d’initier la rencontre et de s’assurer que tout s’articule bien », ajoute le préfet des Hautes-Pyrénées.

« Nous devons nous décentrer du Pic pour intégrer l’ensemble du territoire, qui doit s’approprier la conservation du bien et devenir partie prenante de l’aventure »

De nombreuses questions se posent quant à l’accès au sommet, aux enjeux concrets, ou encore, à l’hébergement des visiteurs. « Nous organisons un plan de gestion sur 5 ans qui va se nourrir de toutes ces consultations et que nous présenterons au comité français en avril prochain », continue Rémi Cabanac. Les élus locaux sont impliqués dans la démarche. « Nous sommes fiers de travailler à ce classement, mais, il y a de quoi faire et nous nous y employons. Le classement est d’ailleurs déjà intégré dans nos décisions municipales », a expliqué Claude Cazabat, le maire de Bagnères-de-Bigorre. Après la 3e audition au printemps prochain, un dossier devrait être déposé en septembre 2025 et l’Unesco pourra commencer son analyse à partir de 2026.