Depuis près de 20 ans, Dominique Renouf consacre sa vie au développement de la navigation fluviale avec des bateaux solaires. Cet engagement part d’un simple constat : la flotte locative fluviale française est constituée de 1 600 unités responsables de 100 000 tonnes de CO2 par an, 250 000 m3 d’eaux noires et grises rejetées directement dans les cours d’eaux et beaucoup de déchets d’hydrocarbures sont produits par les systèmes de refroidissement des moteurs. Son projet de navigation avec propulsion solaire vise à réduire l’impact environnemental du tourisme fluvial et à intégrer la mobilité douce et le « slow tourisme ».
D’un point de vue économique, le taux de renouvellement annuel de la flotte fluviale représente 10 %, soit 150 unités par an. Dans ce contexte, Dominique Renouf souhaite propulser son concept de « coche solaire fluvial » avec une franchise et la création d’une base sur le Lot. Le coche d’eau solaire est un concept de catamaran fluvial de 14,90 m de long et 4 m de large, 0,60 m de tirant d’eau, propulsé à l’énergie électro-solaire qui peut accueillir jusqu’à 8 passagers en hébergement et 12 personnes en navigation. 2 bateaux de ce type sont déjà en fonctionnement à Moissac depuis 2019. Dominique Renouf souhaite à présent s’installer dans notre département et l’hypothèse d’une base à Sainte-Livrade-sur-Lot est à l’étude. Le projet consiste ainsi à proposer une offre de location de 10 bateaux solaires de début avril à fin octobre, soit près de 30 semaines par an.
100 % made in France et autonome
La motorisation électrique alimentée par le générateur photovoltaïque embarqué assure la navigation économe et silencieuse. Sa conception avec des matériaux recyclables en fait le premier bateau de plaisance entièrement recyclable, 100 % fabriqué en France et 100 % autonome en énergie. Grâce à la propulsion électrique, les coûts de fonctionnement du bateau sont 48 fois moins élevés que celui d’un bateau diesel. Les bateaux ont été conçus afin que tout le monde puisse le piloter. La location peut donc se faire sans permis. L’Ademe participe au projet avec une subvention à hauteur de 130 000 euros. Maintenant, Dominique Renouf recherche des investisseurs privés pour concrétiser sa base Phoebus sur le Lot.