À Fonroque, au cœur du Périgord pourpre, une petite parcelle d’un hectare de chanvre se distingue à peine au milieu des vignes. Semées en mai 2024, les graines ont donné des pieds hauts d’à peine une cinquantaine de centimètres, mais les ambitions qu’ils représentent sont grandes. Trois autres agriculteurs, de Saint-Sulpice-d’Eymet, Thonac, et Saint-Perdoux ont eux aussi planté un hectare de chanvre et font partie d’une expérimentation, menée par l’association La Chanvrière Dordogne-Périgord, nouvellement créée et soutenue par le Conseil départemental.
Réessayer après un échec
L’association, forte de sept membres – dont les quatre agriculteurs tests – ambitionne de créer une microfilière chanvre en Dordogne, et ainsi renouer avec la culture chanvrière périgourdine, qui avait fait du département un « grand producteur au XIXe siècle », selon Sylvie Chevallier, conseillère départementale du canton du Sud-Bergeracois. Le Département a investi près de 30 000 euros dans le projet, de l’achat des graines à la formation des agriculteurs. Cette structuration se base sur celle de l’association du Chanvre Mellois, dans les Deux-Sèvres. Son fondateur, Hubert Rinaldi, accompagne les Périgourdins dans ce…