Après la lueur d’espoir, la chute est terrible pour les acteurs du bâtiment d’Occitanie. « Nous avions obtenu des avancées dans le PLF 2025. L’adoption de la motion de censure est très pénalisante pour notre secteur », s’est ému Frédéric Carré, le 12 décembre. Le président de la FFB Occitanie, entouré de tous les présidents départementaux des FBTP de la région, a tiré la sonnette d’alarme, une nouvelle fois, pour alerter sur la situation dramatique de la filière.
Le secteur du logement, qui représente environ 25 % de l’activité de la filière, continue de s’effondrer. « En 2023, on a construit 31 000 logements, on en aura construit moins de 27 000 en 2024 et en 2025, on ne devrait pas dépasser les 25 000, quand il faudrait construire 47 000 logements par an pour répondre à la demande croissante », affirme Frédéric Carré.
Le non résidentiel ne vient hélas pas compenser le ralentissement dans le secteur du logement. « L’activité dans le non résidentiel a baissé de 10 % cette année par rapport à 2023 et on s’attend à un nouveau recul de 15 % en 2025 », présage le président de la FFB Occitanie. Les coups de rabot attendus dans les budgets de collectivités « ne disent rien de bon pour l’avenir », ajoute-t-il.
Des mesures urgentes pour limiter la casse
Dans ce contexte, les 70 000 entreprises du secteur et les 150 000 personnes qu’elles font travailler sont en danger. « A 1300 en 2024, les défaillances d’entreprise ont augmenté de 30 % par rapport à 2019. 3 800 emplois ont déjà été perdus depuis mi 2023, et 10 000 emplois sont menacés pour 2025 ».
Pour arrêter l’hémorragie, les acteurs de la filière appellent le futur gouvernement et les parlementaires à adopter des mesures urgentes, notamment pour relancer le secteur du logement neuf. « Il s’agit, pour une partie, de mesures que l’on avait obtenues dans le PLF qui n’a pas été adopté », rappelle le président de la FFB Occitanie. Parmi elles, le rétablissement du prêt à taux zéro pour relancer l’accession à la propriété, la création d’un statut de bailleur privé, l’adoption d’un dispositif pour faciliter les donations en ligne directe pour investir dans le neuf et la relance de la construction de logements sociaux grâce au plafonnement de la réduction de loyer de solidarité à 1,1 Md€ par an.