Sur le papier, il a tout pour plaire : marqué par un arrière-plan montagneux et bordé par le lac, le Golf de Lourdes présente un cadre dont le caractère aurait pu en faire un fleuron de la ville. Il est pourtant source de toutes les discussions ; depuis un an la municipalité étudie les différentes options pour en assurer un « mode de fonctionnement économiquement viable » et, bien au-delà de l’équipement sportif lui-même, c’est le site entier qui est sur la table. Il faut dire que la concession de service public du Golf a pris fin le 31 décembre et dès le début de l’an dernier, la non-reconduction de ce mode de gestion déléguée avait été annoncée : « La situation financière actuelle de la collectivité ne permet plus de supporter cette charge conséquente », précise-t-on du côté de la Mairie. Et lourde, elle l’est : depuis sa construction en 1988, les subventions d’équilibre cumulées de la Ville se montent à plus de 5 millions d’euros à ce jour. Une situation qui s’est considérablement aggravée avec le temps : « Ces 11 dernières années, ce sont plus de 2,2 millions d’euros qui ont été injectés dans le fonctionnement déficitaire de cet équipement ! ».
Des partenaires experts pour un projet innovant
Si la reprise en régie du Golf est donc inenvisageable pour la municipalité, la vente du bien qui appartient aux Lourdais l’est tout autant. Un véritable casse-tête qui induit une évolution inévitable du site dont le potentiel a tout pour répondre aux enjeux touristiques, environnementaux et de loisirs. En ce début 2024, un projet innovant est donc à l’étude et il devra répondre à différentes attentes : rester un bien public accessibles à tous les habitants et visiteurs tout en ne constituant plus une charge financière pour la ville et ses contribuables. Pour cela, Thierry Lavit, maire de Lourdes, et son équipe municipale vont travailler avec des partenaires experts dans ces domaines afin d’élaborer un projet viable dans un « délai très court » : « Le Lac-Golf doit devenir un site d’attractivité pour la destination Lourdes Cœur des Pyrénées tout en préservant un patrimoine naturel et paysager unique. Le projet devra être dédié à la valorisation de l’environnement, de la biodiversité mais aussi à la pratique sportive et aux loisirs ». Une réflexion sur le devenir du golf qui s’élargit désormais à celle du site du lac.
