En 30 ans, Nataïs est devenu un mastodonte du maïs à pop-corn. L’entreprise implantée à Bézéril, dans le Gers, récolte chaque année 50 000 tonnes de maïs pop-corn auprès de 220 agriculteurs partenaires basés dans le Sud-Ouest de la France. « Nous fournissons 30 000 tonnes de maïs en vrac pour les industriels qui éclatent le maïs et les cinémas, et 15 000 tonnes sont transformées par nos soins en 155 millions de sachets », indique Michaël Ehmann. Des chiffres qui font de Nataïs le leader européen du maïs à pop-corn. « Notre activité représente 35 % du marché européen du pop-corn ».
L’entreprise, qui emploie 150 personnes a réalisé un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2023, dont 90 % à l’export, et vise les 86 millions pour 2024
Moderniser les outils de production
De bons résultats que Nataïs doit notamment à sa capacité à se projeter et à investir. L’entreprise a ainsi investi 6 millions d’euros sur 2023-2024 dans ses infrastructures : optimisation de l’entrepôt de stockage, nouveaux quais de chargement, bureaux… Nataïs investit par ailleurs 2,5 millions d’euros pour moderniser son outil de production industriel destiné aux sachets de pop-corn micro-ondables. Un demi-million d’euros est également consacré à la décarbonation de la chaufferie de Nataïs. « Pour éliminer tous les insectes potentiellement présents dans les récoltes de maïs, nous chauffons les grains à 60 °C. Nous allons désormais utiliser les coproduits du maïs tels que les drêches pour alimenter notre nouvelle chaufferie et réduire ainsi notre consommation énergétique », explique Mickaël Ehmann.
Un investissement de 18 M€ pour de nouveaux silos
Prochain projet à venir : l’installation de nouveaux silos à grains pour moderniser l’existant et augmenter les capacités de stockage. Nataïs va ainsi investir 18 millions d’euros entre 2024 et 2030. « Notre objectif est d’internaliser tous nos stockages – aujourd’hui on loue 5 000 t de stockage à l’extérieur – et de passer d’une capacité totale de stockage de 55 000 t à 68 000 t », confie Mickaël Ehmann. Le dirigeant de 58 ans espère que l’avenir de Nataïs restera familial. « J’ai deux enfants, un garçon et une fille, qui travaillent déjà au sein de l’entreprise. Je serai heureux qu’ils prennent la suite », conclut-il.