Nea & Omega : trio éco-gagnant

Sur la route des usines à Lannemezan, quelque 120 ouvriers s’affairent sur le chantier de la future chaufferie vapeur Nea dont la livraison est prévue en juillet 2026. Elle fait partie d’un projet pensé depuis 2017 par des acteurs du plateau de Lannemezan pour alimenter le site industriel d’Arkema en substitution des énergies fossiles actuellement utilisées. « Depuis 2000, nous faisions fonctionner une chaudière de cogénération gaz pour Arkema qui consommait beaucoup de gaz et émettait beaucoup de CO2 », souligne Roger Agor, directeur des études décarbonation industrie chez Dalkia Sud-Ouest. Arkema produit à Lannemezan de l’hydrate d’hydrazine et ses dérivés pour l’agrochimie, la pharmacie et l’électronique, importés ensuite en Europe, aux États-Unis et en Inde. Pour alimenter ces activités en vapeur bas carbone, la filiale d’EDF, Dalkia, met donc au point une chaufferie baptisée Nea. Cette dernière, d’une puissance de 20 MW, entend fournir 200 000 des 300 000 tonnes annuelles de vapeur dont Arkema a b…