Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

Périgord Accordéon donne le « La »

Alors que Maugein, l'un des plus vieux ateliers de fabrication artisanale d'accordéons, vient de fermer en Corrèze, la petite entreprise de Bernard Truquet, installée à Saint-Martial-de-Nabirat, suit la même partition depuis sa création en 2014, celle de l'excellence.

Périgord Accordéon

Bernard Truquet (à gauche), dirigeant de Périgord Accordéon et son collègue Éric Pons © Loïc Mazalrey - La Vie Economique

Qui a dit que la tradition de l’accordéon « made in France » avait disparu avec la liquidation judiciaire du corrézien Maugein, en septembre 2024 ? À Saint-Martial-de-Nabirat, en Dordogne, Périgord Accordéon continue à fabriquer artisanalement des « pianos à bretelles » chromatiques (dont la mécanique est plus complexe que celles des accordéons diatoniques utilisés pour le folklore). Loin de la Chine où les instruments sont produits à la chaîne, l’atelier périgourdin créé des pièces sur mesure. Couleur, poids, clavier, tonalité… Le Petit Poucet de l’accordéon exauce tous les vœux de sa clientèle, y compris les plus fous. Une souplesse qui conditionne en retour les volumes de production. À peine une quarantaine d’accordéons neufs sort de l’atelier chaque année pour être vendue sous « Cadence », la marque de l’entreprise reconnaissable à son logo en forme de cheval.

Entre 4 000 et 13 000 euros selon le modèle

Professionnel ou non, chaque client est reçu avec le même soin dans les locaux de Périgord accordéon. Avant d’accéder au showroom où sont exposées plusieurs dizaines d’in…