Si je pouvais murmurer à l’oreille de notre ministre de l’Économie… Face à cette crise économique sans précédent qui fait suite à la crise sanitaire, quatre risques majeurs pèsent actuellement sur l’économie française : des faillites d’entreprises, une fuite des capitaux, une très forte augmentation du chômage et une dislocation sociale née d’inégalités exacerbées. En fait, je crois que tout l’enjeu actuel est d’identifier et d’orienter nos actions vers les besoins « de vie » des êtres humains et donc de produire des biens et des services y répondant. Les besoins sont immenses sur la planète et il y a de quoi produire pour la planète entière dans une économie moderne et ouverte. Pour cela, le point le plus important est de changer de paradigme économique en faisant évoluer progressivement le système capitaliste, qui a pour finalité ultime de créer de la valeur pour les actionnaires, vers un système différent : celui qui serait de construire une « économie du bien-être » afin de maximiser le plaisir de vie de tout un chacun. Le capitalisme est une « passion triste » car il repose sur un certain égoïsme de l’actionnaire qui a tendance à ne pas penser suffisamment aux autres parties prenantes pourtant essentielles à la création de richesses au sein de l’entreprise. La fraternité relationnelle remplacerait les égoïsmes individuels. La coopération, la confiance et l’esprit de responsabilité balaieraient la méfiance et le contrôle permanent.
Un deuxième point est d’éviter le piège tendu par la tentation protectionniste. Le protectionnisme…