Qui n’a jamais regardé les avis d’une société sur Google avant de faire appel à elle ? La notation d’une entreprise peut donc s’avérer cruciale pour les affaires. « Des études estiment qu’une étoile supplémentaire sur un moteur de recherche, c’est 5 à 10 % de plus sur le chiffre d’affaires », note Bertrand Darrouzet, le fondateur d’Atchik. La société toulousaine, qui fête cette année ses 25 ans, vient de créer un nouveau service à destination des PME et TPE : Atchik Boost. « À la base, on travaille plutôt pour des grands groupes comme LVMH, L’Oréal ou Radio France », rappelle le président. « Nous avons donc adapté notre offre pour ces plus petites entreprises, à partir de 129 euros par mois. »
Répondre à tous les avis
Pour justifier cette dépense, Bertrand Darrouzet cite l’homme d’affaires américain Warren Buffett. « Il faut 20 ans pour se créer une réputation et 5 minutes pour la détruire. » Les marques doivent donc être attentives aux avis laissés sur Internet et surtout y répondre dans tous les cas. « Aujourd’hui, moins d’une entreprise sur 3 répond aux avis. Or c’est fondamental », explique le fondateur d’Atchik. « Les gens vont surtout regarder les avis négatifs. Si vous n’y répondez pas, cela va paraître suspect. » Pour être réactif, Atchik a mis en place un process de travail 24 heures/24 et 7 jours sur 7, surtout utile pour la protection des marques des grandes entreprises.
Un boulot de pro
Certaines TPE et PME sont tentées de gérer elles-mêmes les avis sur Internet et les réseaux sociaux. C’est une erreur selon Bertrand Darrouzet. « Certains chefs d’entreprise ont l’impression qu’ils peuvent se débrouiller seuls. Mais ils voient surtout que ça leur prend du temps, en moyenne 6 heures par semaine, pour peu de résultat. » Car la gestion en temps réel de l’image de l’entreprise peut rapporter des clients. « Augmenter la visibilité, c’est un vrai travail de pro. Ce n’est pas la spécialité des entrepreneurs. »
Profusion d’activités
Les tâches à gérer sont en effet multiples. « Il y a les avis à gérer et auxquels il faut répondre, proposer des plans d’action en cas de problème, optimiser le référencement, gérer les réseaux sociaux… » la liste de Bertrand Darrouzet s’allonge. « Aujourd’hui grâce à l’intelligence artificielle et notre logiciel interne, on peut aiguiller nos collaborateurs sur les actions à entreprendre en priorité. » Atchik envisage d’ailleurs d’en recruter 10 personnes en 2024 et vise une croissance de 30 % cette année.