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Sainte-Livrade-sur-Lot – Une avocate à la campagne

Ancienne du Barreau de Béziers et de Montpellier, Karine Ménichetti-Rieucaud a fait le choix de s’installer à Sainte-Livrade-sur-Lot pour proposer les services d’une avocate en pleine zone rurale. Rencontre avec une professionnelle engagée et investie.

Karine Ménichetti-Rieucaud © Julien Mivielle - La Vie Economique

Qu’est-ce qui peut bien pousser une jeune avocate d’Occitanie à venir s’installer sur les rives du Lot, en plein cœur du Lot-et-Garonne ? L’amour bien sûr. Son mari étant fonctionnaire de justice et originaire du Villeneuvois, c’est tout naturellement qu’elle l’a suivi lorsqu’il a été muté au tribunal judiciaire d’Agen. Avocate depuis 2011, Karine Ménichetti-Rieucaud a soutenu avec succès une thèse sur la cour d’assises de l’Hérault sous la IIIe République. Après ses années de recherche, elle a d’abord exercé dans trois cabinets différents entre Agde et Montpellier. S’installant à son compte en 2016, elle déménage en 2022 après le Covid et prend un bureau au Kube à Sainte-Livrade-sur-Lot. Si ce choix peut surprendre, Karine l’assume pleinement : « Il y avait moins d’avocats à Agen qu’à Montpellier mais j’ai décidé de m’installer à Sainte-Livrade où il n’y avait aucun avocat ». Arrivant d’une autre région, elle avoue que la première année a été dure pour se faire connaître. Mère de deux enfants de 10 et 2 ans, Karine a préféré conserver sa liberté plutôt que de retourner dans un cabinet local.

Droit la famille et contentieux prud’homal

Karine Ménichetti-Rieucaud est généraliste en droit privé. Elle assure notamment le contentieux prud’homal du côté des salariés, le droit de la famille et les dossiers d’expulsion. Son constat sur la justice actuelle est éloquent : « Notre justice est sinistrée et il y a de plus en plus de procès pour délai déraisonnable. La politique du moment est d’aller vers la médiation et la conciliation », explique-t-elle. Elle remarque aussi avec gravité que les violences intrafamiliales sont de plus en plus nombreuses et qu’elle a de nombreux dossiers de violences envers les femmes. Acceptant l’aide juridictionnelle, elle souhaite apporter écoute et réactivité à ses clients : « c’est ma marque de fabrique, je travaille beaucoup les dossiers qu’on me confie ».