Les temps changent. Les équilibres aussi. « Il y a cinq ans, je réalisais 80 % de mon chiffre d’affaires dans les activités civiles et 20 % dans le militaire. Aujourd’hui, c’est l’inverse ! » Bastien Mancini, PDG du droniste toulousain Delair, a déjà constaté l’effet blast des activités de défense dans son business. Le Salon du Bourget 2025 est venu confirmer cette tendance pour la grande majorité des acteurs de la filière qui, tous, se définissent désormais comme « dual ». Comprenez, civil ET militaire.
La course aux drones
Il faut dire que les guerres en Ukraine et au Proche-Orient ont mis l’accent sur la révolution que constituent les drones légers. Une nouvelle forme de guerre se prépare et la France est en retard. « Les Ukrainiens produisent plus de 4 millions de drones. La France en a à peine 5 000 aujourd’hui », résume Claude Chenuil, ancien membre de la direction générale de l’armement (DGA). Pour tenter de se rattraper, la France a mis en place un Pacte drones aériens de défense. Ce groupe de travail animé par les industriels du sect…