Il aura fallu 5 ans ! Entre les premières négociations et la signature de ce contrat avec la direction générale de l’aviation civile du Koweït, Sterela a bravé bien des obstacles pour mettre le pied au Moyen Orient. « Le Koweït une référence pour pénétrer ce marché » note Robert Bousquet, le président du groupe Ermic, dont dépend Sterela. Ce contrat de 18 millions d’euros pour la livraison et la maintenance de 38 stations météo pourrait n’être qu’un début pour l’entreprise haut-garonnaise.
Expérience et savoir-faire
Il faut dire que Sterela a démontré son expérience et son savoir-faire dans son secteur. « Nous avions conclu en 2011 un contrat cadre avec Météo France pour fournir plus de 600 stations météo pendant 8 ans, et l’année suivante 300 stations marines embarquées dans le cadre du groupement européen d’intérêt économique. »
Station météo © Sterela
Au Koweït, l’installation de ces stations répond à deux objectifs. La prévision météorologique classique et l’étude du climat à plus long terme. « Dans le pays, il fait 50 degrés l’été, donc si la température augmente de 1,5 ou 3 degrés, ça les impacte directement » note Christophe Marquet, le responsable du département météo chez Sterela. L’installation des premières stations est prévue pour 2025 et doit durer 3 ans.
Un chiffre d’affaires boosté pour 2024
Au-delà de ses activités météo, Sterela s’apprête à vivre une année 2024 boostée par ses activités de défense. L’entreprise fabrique des porte-cibles pour l’entraînement des soldats et a notamment en charge le maintien en condition opérationnelle de tous les champs de tirs en France. « Avec les guerres en Ukraine et en Israël, tous les pays du monde investissent dans la défense » explique Robert Bousquet. L’activité devrait d’ailleurs porter le CA de Sterela en 2024. Sur les 44 millions attendus pour le groupe (38M€ en 2023), l’activité défense devrait en représenter près de 15 millions. « C’est aussi sur ce secteur défense que le Moyen Orient nous intéresse » souffle le président qui vise particulièrement l’Arabie Saoudite. « Gagner des marchés c’est bien mais on doit toujours penser au coup d’après et rebondir. » Si les bonnes relations perdurent avec le Koweït, les portes du Golfe pourraient s’ouvrir encore plus largement pour Sterela.
