La Vie Economique : Comment envisagez-vous cette rentrée universitaire ?
Hugues Kenfack : Je suis optimiste de nature. Toutefois, en tant qu’établissement public, nous dépendons beaucoup de la subvention publique qui stagne. Et comme nos effectifs augmentent, nous gagnons moins d’argent. Notre ambition est d’augmenter nos ressources propres qui représentent aujourd’hui 30 % de notre budget. Mais le problème est que nous n’avons pas tous les leviers pour les augmenter et notamment le statut de grand établissement qui nous permettrait de maîtriser nos droits d’inscription. Nous espérons l’obtenir en 2027.
LVE : Votre souhait est d’augmenter ces frais ?
H. K. : Oui, mais uniquement pour les plus hauts revenus. Je préfère parler de modulation des frais d’inscription. Les boursiers et classes intermédiaires ne seraient pas concernés. Nous avons besoin d’équité. On ne passera pas demain à 40 000 euros par an, mais augmenter de 250 à 1 000 euros par exemple, cela permettrait aux composantes d’avoir des ressources plus importantes tout en ayan…