Sur leur temps libre, certains aiment lire, se reposer ou faire du bricolage. Robert Bori n’est pas de ceux-là. En 1989, à 33 ans, il fonde l’enseigne Tutti Pizza, sur ses jours de repos. « Enfin, pour être précis, l’entreprise est au nom de ma femme à l’époque. » En effet, Robert n’est pas qu’un simple entrepreneur. Il est en même temps fonctionnaire, surveillant pénitentiaire à la prison de Saint-Michel à Toulouse. « J’ai fait sept ans à la prison de Fresnes avant d’être muté à Toulouse en 1984 », retrace ce fils d’Italiens, né à Montauban.
50 000 francs au départ
Pour équiper son premier point de vente avenue de Crampel, Robert Bori sollicite l’aide d’une banque. « On m’a dit que je n’étais pas capable d’ouvrir une affaire, que je n’y connaissais rien en restauration », se souvient-il. Il se tourne alors vers le secrétariat de la prison. « J’ai demandé un prêt pour équiper ma maison. Avec 50 000 francs, j’ai pu m’équiper en achetant du matos d’occasion. Et pour les travaux, j’ai tout fait moi-même. » Rapidement, le concept fonctionne. D’un premier restaurant, Robert Bori passe à six établissements en 1993 où il décide de démissionner de son poste de surveillant pé…