Couverture du journal du 02/01/2025 Le nouveau magazine

Z’animoland : le parc animalier grandit

Créé en 2006, le parc animalier situé à Monbalen est aujourd’hui le 3e site touristique du Lot-et-Garonne avec 45 000 visiteurs par an. Le couple qui tient les rênes du projet, Isabelle et Jérôme Maurette, poursuit son développement et n’hésite pas à lancer d’autres activités en parallèle.

Z’animoland

Jérôme Maurette, créateur de Z'animoland avec la chamelle Flo ©Julien Mivielle - La Vie Economique

Alors que nous nous attablons à l’entrée du parc avec son patron, Jérôme Maurette, un perroquet ponctue notre arrivée de « Papa » et « Maman » qui témoignent de la clientèle familiale de Z’animoland. Nous ne pourrons pas interroger, Isabelle, la femme de Jérôme, qui est en déplacement en Dordogne parce qu’ils viennent tout juste d’acquérir un nouveau parc : le zoo de Mescoules dans le bergeracois. Sur la genèse du projet, le dirigeant de 48 ans nous répond sans détour : « Ma femme travaillait dans la grande distribution et n’en pouvait plus. Elle est attirée par les animaux et a un brevet technique pour s’en occuper. On a donc cherché une activité dans ce secteur ».

Une vision à long terme

Le grand saut sera effectué en 2006 en rachetant le terrain de Monbalen jouxtant la grotte de Fontirou. Le fils de commerçant agenais démarre alors le parc tout en conservant son emploi à UPSA. Les débuts se font avec des animaux issus essentiellement de fermes locales avec quelques spécimens atypiques : lamas, alpacas et une chamelle. Le couple Maurette construit petit à petit Z’animoland avec une vision à long terme. Des jeux pour enfants sont ajoutés en même temps qu’un espace restauration pour compléter l’offre du parc. Et comme Jérôme Maurette ne fait pas les choses à moitié, il décide, toujours avec sa femme, de lancer une franchise : Burger’s Park en 2014. En dix ans, ce sont 4 restaurants qui vont ouvrir en Lot-et-Garonne dans les villes suivantes : Le Passage, Castelculier, Marmande et Allez et Cazeneuve. Ce sont une trentaine de salariés qui sont sous la houlette de Jérôme Maurette pour ce volet restauration.

Z’animoland

Des conures soleil de Z’animoland ©Julien Mivielle – La Vie Economique

La pause Covid

Le premier coup d’arrêt à cette croissance continue sera causé par la crise sanitaire avec la fermeture forcée du site en 2020. Pas de quoi stopper les ambitions de Jérôme et Isabelle qui vont concrétiser en 2021 un rêve commun : accueillir des félins à Z’animoland avec un dresseur de tigres venant du milieu circassien. Familles de tigres, lions et tigre blanc (la star du parc) vont considérablement augmenter la renommée de Z’animoland qui devient ainsi le premier site animalier du Lot-et-Garonne. « On a mis les pieds dans le grand monde. L’investissement a été de 180 000 euros pour 11 félins aujourd’hui ». Un nombre qui pourrait augmenter à l’avenir puisque les époux Maurette ne comptent pas s’arrêter là.

L’avenir de Z’animoland

Depuis 3 ans, Jérôme et Isabelle ont racheté la grotte de Fontirou à proximité de leur parc. Il ne leur manque plus que 5 hectares pour réaliser la jonction entre les 2 sites ce qui permettrait de proposer une expérience de visite à la fois animalière et patrimoniale. Par ailleurs, Z’animoland a un dossier en cours afin de pouvoir accueillir des animaux sauvages tels qu’ours, loup et lynx. La réponse devrait intervenir d’ici fin 2024, début 2025. Quand on pose la question à Jérôme ce qui le pousse à s’investir autant dans des domaines aussi variés, sa réponse est surprenante : « Je pense que je suis fou. Le travail est une drogue pour moi et j’aime bien toucher à tout ». Et cette addiction a du mal à se concilier avec l’état d’esprit actuel vis-à-vis du travail et de l’évaluation anonyme sur les réseaux : « Ce système numérique d’évaluation en permanence me fatigue mais j’essaie toujours de répondre avec humour ». En attendant, Z’animoland est devenu en 20 ans le 1er site animalier du département, le 3e site touristique du Lot-et-Garonne et demain il pourrait devenir le premier zoo du Sud-Ouest. Quant à l’avenir, Allan et Naomie, les enfants d’Isabelle et Jérôme, viennent de faire leur entrée dans l’entreprise et suivent déjà les pas de leurs parents.

Z’animoland

Le tigre blanc de Z’animoland ©Julien Mivielle – La Vie Economique

Z’animoland en chiffres

12 hectares

250 animaux

4 salariés à l’année, une dizaine en saison

45 000 visiteurs par an

3e site touristique du 47 après Waligator et Bonaguil

Quid du bien-être animal ?

Ce sujet est devenu d’autant plus sensible que les associations animalistes surveillent particulièrement les cirques, zoos et parcs. Jérôme Maurette n’élude pas la question : « Il y a dans le milieu des personnes qui se font de l’argent sur le dos du bien-être animal. Le bien-être des animaux ne semble pas toujours lié à leur environnement. Certaines espèces ne doivent plus être détenues en captivité et sur ce point les associations animalistes ont raison. Mais comme dans tout il ne faut pas tomber dans la radicalisation, et quel meilleur moyen pour les protéger que de les faire connaître au grand public ».