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Pau – Deux jours pour penser l’aviation légère décarbonée

L'édition 2025 des General Aviation Days a débuté ce mercredi 26 novembre à l’aéroport de Pau-Pyrénées. Acteurs, start-ups, constructeurs et centres de recherche se réunissent pour présenter les innovations et solutions permettant de réduire l’empreinte carbone de l’aviation légère.

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L'Elixir, l'avion d'Elixir Aircraft, est l'un des appareils bas carbone exposé sur le tarmac de l'aéroport palois le temps de l'événement. © E. L-T - La Vie Economique

Après Toulouse l’an dernier, Pau prend le relais pour accueillir les General Aviation Days : pendant deux jours, l’événement propose tables rondes, conférences et pitchs, rendez-vous d’affaires préprogrammés, un showroom Nouvelles Technologies et une exposition d’avions bas-carbone. Ex – Green Aero Days, le rendez-vous devenu incontournable change de nom, afin de refléter une ambition plus globale : « accompagner l’écosystème de l’aviation légère vers la décarbonation, en intégrant l’innovation et la technologie au-delà de la seule dimension environnementale ».

Une dimension « plus internationale »

Coorganisés par Aerospace Valley et ABE depuis le lancement de l’initiative MAELE (Mobilité Aérienne Légère et Environnementalement responsable) en 2020, et soutenus cette année par la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées et le SMAP de l’aéroport Pau-Pyrénées, les General Aviation Days jouent en effet la carte de l’ouverture selon Bruno Dahan. Le directeur délégué Aéronautique chez Aerospace Valley précise de fait depuis le tarmac palois : « Nous voulons donner une dimension plus internationale et couvrir l’aviation générale qui va largement au-delà des petits avions ».

L’édition 2025 met par ailleurs l’accent sur les « Nouvelles énergies : électricité, hydrogène, SAF ». Au menu des échanges : l’amélioration des moteurs thermiques, la propulsion hybride et électrique, les carburants alternatifs durables (SAF), l’hydrogène et les piles à combustible, l’optimisation énergétique des aéronefs, l’adaptation des infrastructures aéroportuaires. Des points qualifiés de « cruciaux pour transformer l’aéronautique », pour Bruno Dahan.

Un laboratoire technologique pour la décarbonation

Selon ce dernier, l’aviation légère, qui regroupe les avions de catégorie CS23 (moins de 8,6 tonnes et 19 places) se pose de fait comme un véritable laboratoire pour développer les innovations de demain : « Les énergies et les technologies sont en train de maturer sur ce segment-là. Ce qui sera déployé prochainement dans l’aviation commerciale lourde commencera forcément par ici ».

Rappelant la feuille de route de l’IATA et de l’OACI, qui fixe 2050 comme objectif de zéro émission nette, Bruno Dahan, l’affirme : « Il n’y a pas un seul projet aéronautique qui ne soit pas relatif à la décarbonation ». Et de souligner l’intérêt porté par les grands constructeurs pour les projets de la CS23, à l’image de Safran qui travaille aux côtés d’acteurs de l’aviation légère à la décarbonation de l’aviation.